mercredi 1 septembre 2010

c'était il y a 365 jours.

1er septembre 2010.
Il y a un an, jour pour jour, je commençais mon stage chez CR Media à Singapour. Un an, jour pour jour, que ma vie a défilé sans jamais s'arrêter.
C'est angoissant quand même de se dire que le temps passe si vite.

Retour à Paris après trois mois à Milan et tout le reste: réappropriation lente, St Germain qu'on adorait mais qu'aujourd'hui on a pas envie de voir car on se rend compte qu'on y connaît personne, qu'on a seulement des souvenirs d'une certaine période. Pas de bars où l'on connaît ton nom. Pas de chaleur non plus. Des cafés bondés. De la distance, beaucoup de distance. Les repères de Milan, peu à peu construits, manquent malgré moi.

Puis, on se réhabitue à la vie parisienne, on saisit par instant des atmosphères qui nous plaisent, qui sont un peu des nôtres, mais toujours avec un certain recul.

Le retour à Rennes pour emménager est amer. Malgré son charme, la ville est calme, beaucoup trop calme. L'atmosphère générale n'est pas du tout la mienne, et je le sais. Revenir dans une ville qui ne nous ressemble pas, c'est dur, surtout quand on s'y sent plus étranger qu'en dehors de son propre pays. Heureusement que je retrouve des repères humains qui apaisent ce sentiment, et un appartement superbe avec trois amies, qui laisse présager une année riche en souvenirs.

Mais tout est affaire d'adaptation.
Et je sais qu'aujourd'hui, ce n'est plus un challenge: ça fait partie de mon quotidien.
Avancer tout en ne laissant rien tomber sur son passage: c'est plutôt ça le challenge. Garder les liens avec les personnes, les valeurs développées, la maturité acquise, les langues apprises...et les souvenirs intacts.

Grâce à vos encouragements, certains ont été cristallisés à travers mes blogs. Merci de m'avoir soutenue dans cette démarche.
Ecrire pour ne rien oublier, oui, mais aussi écrire pour l'envie et le plaisir. Ainsi, qui sait si un autre blog ne prendra pas le relais!

A bientôt et merci!

vendredi 13 août 2010

Vous c'est l'eau, c'est l'eau qui vous sépare...



On y part que par vaporetto. Ou alors à la nage. La Giudecca, c'est une île en face de Venise, où jusque dans les années 80, l'herbe remplaçait les pavés. C'est l'île où vit ma coloc' Valentina, dans une petite maison dessinée par son père architecte: une petite maison rouge avec sur le toit une terrasse à la vénétienne qui surplombe la mer. Elle nous laisse cette merveille pendant 5 jours.


Les vacances peuvent commencer!!

Nous voilà à gambader de vaporetto en vaporetto, d'îles en îles:

La Giudecca=> Venise: déambulations dans les ruelles, visites des fondations Pinault au Palazzo Grazzi et à la Punta della Dogana et de la fondation Peggy Guggenheim, fort chouette!
On ramène la meilleure pizza de la ville qui fait la taille d'une roue de vélo, et on va la manger sur le ponton à deux mètres de chez nous, à la Giudecca. Un des plus beaux moments!



La Giudecca=> Lido: La plage de Venise, bondée de monde, un peu décevant, mais il fallait quand même qu'on ait les pieds dans le sable une journée!

La Giudecca=> Burrano: Petite île aux maisons de toutes les couleurs, petit canal, bateaux parfaitement alignés: tout est tellement parfait que j'ai l'impression de me retrouver dans l'Ile aux Enfants! Même si on a l'impression de se retrouver dans un décor de cinéma, c'est vraiment trop joli...


Malgré le nombre impressionnant de touristes, Venise est toujours aussi fascinante. Je l'avais connue en hiver, l'été lui donne des couleurs, des reflets que je ne lui connaissais pas.


Un très joli séjour pour mes quelques derniers moments en Italie...

jeudi 5 août 2010

Florence, un autre visage de l'Italie



Mardi, lever 5h50 pour prendre le train à Centrale à 6h50 pour une durée de 3h (oui normalement c'est 1h30 mais bien plus cher) MAIS je suis super motivée: aujourd'hui, direction Flooooorence! Je ne connais pas la ville et c'est la première fois que je vais dans une grande ville d'Italie autre que Milan.
Je trépigne dans le train: " J'vais me retrouver à la Renaissaaaance!!"

Arrivée, je me rends compte que je n'ai même pas un plan avec moi: qu'à cela ne tienne, j'achète le guide complet et en Italie, per favore!

A peine avoir passé l'église Santa Maria Novella, on est au plein coeur de la ville. J'arrive devant le Duomo, incroyablement magistral. Je suis littéralement subjuguée. Notre Duomo à Milan est un travail d'orfèvre, c'est hyper minutieux, de la dentelle architecturale, si on peut dire. Le Duomo de Florence n'a rien à voir: c'est plein de couleurs, bien plus grand, avec ce dôme de Brunelleschi qui semble recouvrir la ville.


La ville est en elle-même une oeuvre d'art.

Je la parcours de long en large avec mon appareil photo, ma carte, mon blackberry pour avoir plus d'infos en français, en essayant de ne rien faire tomber par terre.

Les églises San Lorenzo et Orsanmichele, le Ponte Vecchio et ses petites bijouteries: je suis sous le charme.

Je vais déjeuner dans un petit resto que Dan (vous avez remarqué comme il est devenu ma référence italienne?) m'avait conseillé: aaah le beefsteak à la florentine, c'est 1 kg ou rien, 41e ou rien. Mais c'est pas grave car je suis très très tentée par les tagliatelles aux truffes qui se révèlent être les meilleures que je n'ai jamais mangé.
Malheureusement, au moment où j'entame mes succulentes tagliatelles, un couple de français s'installe à la table d'à-côté et comme je n'ai vraaaaiment pas envie de parler français à Florence et que je ne sais pas pourquoi mais de toute façon en Italie on me prend toujours pour une espagnole, je décide de faire comme-çi j'étais pas du tout française. Oh ça va hein, on s'amuse comme on peut.
Je me suis rendue compte que j'avais vraiment bien fait lorsque l'homme a dit: "N'empêche qu'est ce que c'est bon le basilic!" Plus touriste tu meurs. Maaaais c'est à cause de gens comme ça qu'on a notre réputation ruinée en Italie!! En même temps, la fille faisait la tête et il tentait de meubler la conversation avec n'importe quoi.
Ils ont d'ailleurs tellement cru que j'étais pas française que la fille a dit qu'elle bâillonnerait bien le petit qui pleurnichait dans le resto. Bref, c'était pas franchement la joie de se retrouver avec des concitoyens.

Ballades de rues en rues, je vais au Palazzo Pitti voir l'exposition "Caravagio e i caravagi", où sont exposés les plus beaux tableaux du Caravage comme "le sacrifice d'Isaac" ou encore "Bacco" et je découvre certains de ses disciples (d'ailleurs assez impressionnée par Jusepe de Ribera dit "il Spagnoletto", un peintre espagnol du 17e siècle en particulier pour son oeuvre "St Paul Ermite", incroyablement réaliste).

Visite de l'église Santa Croce avec les tombes de Michel-Ange, Galilée, Machiavel et Dante...

Arrivée Place de la Seigneurie: 2ème grand coup de coeur de la journée après le Duomo: la Loggia della Signoria, une galerie qui rassemble des statues magistrales, comme projetées dans les airs...


C'est sur cette place qu'on se rend particulièrement compte du pouvoir qu'avait autrefois Florence. Capitale des arts et des lettres, mais aussi la force politique qui l'habitait.

A travers Florence, j'ai réalisé que Milan ne pouvait pas être catégorisée comme une ville italienne.
Dans Florence, j'ai trouvé l'essence italienne telle que je pensais la trouver à Milan à mon arrivée: l'héritage de l'histoire, le poids du passé, le charme qui ne vieillit jamais.
A Milan, on le trouve, mais par touches. Le vrai héritage de Milan c'est pour moi la révolution industrielle: c'est le 19ème siècle, le temps des chemins de fer, des ouvriers, des automobiles. C'est la ville qui a étendu le progrès aux autres régions. Bien sûr, il y a de très beaux monuments, mais les images qui pour moi définissent l'atmosphère milanaise (au niveau architectural j'entends) sont celles des lignes électriques qui structurent la ville, des vieux trams conservés, des vieux lavoirs près des quais...C'est une ville qui génère une inspiration différente de la ville italienne telle qu'on la connait ou qu'on se l'imagine. Une énergie urbaine, quasi électrique...néanmoins tout aussi incroyable.

Et vous, vous en pensez quoi d'ailleurs?

mercredi 4 août 2010

Echantillon d'une émotion italienne

Je vous ai dit que Dan m'avait initié aux chansons cultes italiennes.
Il y en a une qu'il affectionne particulièrement et que je n'arrive PAS à sortir de ma tête depuis 3 jours!
Vous la connaissez peut-être: Perché lo fai de Marco Masini.
Le sujet est tragique: le chanteur l'a écrite pour sa petite amie, toxicomane et décédée d'une overdose.
La souffrance et le beau se mélangent pour donner une chanson qui vous prend littéralement aux tripes...laissez vous tenter par l'expérience.


lundi 2 août 2010

Walk trip entre ex-singapouriens


Dan, un chouette ami que j'ai rencontré à Singapour (si vous vous posez la question, non il n'est pas singapourien) est venu me voir le weekend dernier.

Il est arrivé avec une boîte de spécialités dijonnaises (sa région natale, miam miam), ses baskets, son cartoguide, ses lunettes de soleil et sa casquette, et m'a annoncé la couleur: lui, quand il "arrive en ville" (lui aussi il adore Starmania), il Visite avec un grand V.

Il m'a donné un petit indice le samedi matin lorsqu'il m'a dit "Mais euh tu veux vraiment mettre tes compensés pour toute la journée??" "Okaay, je mets mes...ballerines" , ba oui ce sont les chaussures les plus sportwear que j'ai, moi. Comme si j'avais amené une paire de baskets à Milan!! (en réalité, vous pouvez même ôter le "à Milan" de la phrase).

Eh bien, c'était de la vraie visite je peux vous dire: c'est simple, on a traversé TOUT Milan à pied en une journée! Et ce garçon est surhumain: il n'est JAMAIS fatigué, il n'a JAMAIS faim, il ne se plaint JAMAIS!

Tandis que je murmurais des "j'me sens faaaaaible" et que je devais porter mes jambes l'une devant l'autre pour qu'elles continuent à marcher, il gardait toujours le sourire aux lèvres et l'oeil expert sur la carte...indestructible!

Naaaann, mais en vrai c'était génial, car j'ai pu voir des quartiers que je ne connaissais pas du tout. Milan, tu n'as plus de secret pour mooooi!

En plus, il a forgé ma culture en variété italienne, étant véritablement passionné par l'Italie (c'est de famille, sa maman étant prof d'italien). Et aussi, accessoirement ma culture en "crazy signs" du club Med, ayant passé quelques temps en stage au club Med en Sicile...Si vous êtes intéressé, je vous passerai son numéro. (Pour info, il est aussi incollable pour imiter la voix dans le métro singapourien, et même les sons d'ouverture et de fermeture des portes).

Le truc énervant, c'est qu'il parle vachement mieux que moi italien. C'est vrai que c'était sa 3ème langue au lycée. Veut rien dire? Et quand je vous dis qu'il a eu 20 au bac? Ba ouaaais, vous comprenez le niveau. Sauf qu'il en a pas fait depuis 3 ans, et que c'est quand même à LUI que les gens disent "waaaaaa tu parles super bien italien!!"
Aaah, j'vous jure, sont énervants ces gens surdoués.
;)

Vous l'avez compris, au-delà de ma jalousie sur son niveau d'italien et son endurance, c'est quelqu'un que je trouve génial et on a vraiment passé un super weekend entre Singapour et Milan!



Spontanéité captée



Avec Nelcya et Fabrizio, mon couple préféré.
Une très belle rencontre et pleins de jolis souvenirs.
Dernier verre ensemble au B ART, bien sûr...en attendant le prochain, quelque part on ne sait où!

dimanche 1 août 2010

Ciao Ciao Sephora!

( Si vous ne souhaitez pas partager une jubilation personnelle ou si vous avez des tendances à une jalousie maniaco-dépressive, merci de ne pas lire la deuxième partie de l'article. Merci de votre compréhension).

Vendredi, dernier jour de stage.
Ca y est, trois mois sont passés, trois mois déjà.
J'envoie les mails d' "au revoir" à mes contacts. Je prépare le relais à Giulia, l'autre stagiaire; commence à trier les dossiers...Eh oui, trois mois, c'est quand même 91,3 jours. Eh ouais.

Alors que je suis au téléphone, je découvre subitement que tout le bureau s'est rassemblé derrière moi. Un énorme carton arrive...Une collègue avait trahi le secret que j'allais avoir un "petit cadeau" pour mon départ...! Vous imaginez mon excitation. Je suis à deux doigts de m'exclamer "maaais non, il fallait pas!! ", lorsque je découvre que ce carton est en réalité pour...Marzia, la fille qui bosse juste derrière moi!!
J'apprends alors qu'elle s'en va la semaine prochaine.

C'est au moment où elle ouvre le paquet que je suis soudainement super contente que le paquet ne soit pas pour moi. Perché? Ouvrez bien vos oreilles, elle reçoit un...MICRO-ONDES!!!!! Bon certes, très Sepho, rouge avec des fleurs dessus, mais ça reste un MICRO-ONDES!!!! Bref, il y avait sûrement un pacte tacite là-dessous, elle avait sûrement dit au détour d'une conversation que son rêve le plus cher était d'avoir un nouveau micro-ondes ou qu'il ne lui manquait qu'une chose dans la vie...Bref: un pacte tacite.

Enfin, c'est que je me dis très très fort car j'ai soudain très peur du "petit cadeau". De façon logique, j'en déduis qu'il ya de forte chance que je reçoive une clé USB ou un aimant qui fait ouvre-bouteille. Ou un tupperware. Ou, parce que je suis mauvaise, rien (nan mais c'est vrai, tu t'es prise pour qui, Fiona?)

Pendant que tout le monde s'extasie sur le micro-ondes trop tendance, la directrice marketing me dit qu'elle va s'en aller et voudrait que je passe à son bureau pour lui dire "au revoir". J'arrive, et trop mignonne, me tend avec le sourire un petit paquet en me disant qu'elle a été très contente de mon travail...Ce sont de très jolies boucles d'oreilles! Je vous dit pas comme je suis contente, en plus c'est même pas ma boss directe mais la boss de ma boss. Bref, vraiment honorée. Je retourne discrètement à ma place avec mon petit paquet et à la vue de celui-ci, c'est la sonnette d'alarme au bureau: "Mais, nous aussi on a un petit cadeau!"...."Aaaaaah, ma nooo!!" (pitié, pas un tupperware, pas un tupperware...).

Et là, elles traînent sur le sol un grand sac en papier Sephora dans lequel je découvre...des tas de produits de beauté...Waaaaaaaaaaahou!!!! Elles ont dévalisé le stock!!! "Grazie, grazie, grazie!!! Mais, euh, si y en a plus , euh, je peux en laisser quelques-uns vous savez...". Ca fait les fait super marrer, "troppo carina". "Nan, mais c'est vrai quoi"- "bon ok, j'arrête".

A partir de ce moment-là (et il est 12h c'est-à-dire qu'il me reste encore 6h de boulot), c'est FINI, je ne peux plus travailler.
Mais comment voulez-vous avec un sac pareil??
C'est plus fort que moi: je suis obnubilée par ce qu'il y a à l'intérieur.
La preuve:

Oui, la réaction a été un peu impulsive.

Vous voulez jeter un oeil?
Tadaaaaam:

Oui, je sais je suis dég' de vous faire partager ça. Mais, désolée, c'est plus fort que moi! (mais pour vous réconforter, je peux vous dire que certains produits ont une consistance qui laisse présager qu'ils ont été stocké au bureau depuis 1999...mais ce sont des exceptions!!)

Et, EN PLUS, c'est AUSSI pour défendre la boîte: autant les nailpatchs, j'ai pas été archi convaincue de leur pub, autant leur communication interne est loin d'être du foutage de gueule; la preuve, regardez l'affiche qui trône à la cafétaria:


Carrément prémonitoire, non? Ils décorent les murs d'indices subtils sur votre cadeau de départ!! (enfin quand vous êtes sympa, cool et surtout...pas payée).

Alors comme je ne peux plus travailler, je décide qu'il est l'heure de faire les photos souvenirs.

Je me balade dans chaque pièce avec mon appareil photo, m'accroupie, essaye de faire des effets fulgurants des colonnes striées du noir et du blanc identitaires de la marque, bref n'importe quoi. Enfin ça me donne quand même l'occasion de faire une photo de classe de l'équipe marketing et de vous montrer à quoi ressemble mon bureau.

Le voilà!

A mes côtés: Laura, Raffi, Marzia, Silvia, Monica, Teresa, Josephine et Linda.

Bref, une belle surprise et surtout des "au revoir" qui m'ont fait prendre conscience que malgré des difficultés parfois, j'avais réussi à être considérée et intégrée.
L'expérience a été super formatrice, j'ai appris beaucoup de choses au delà du seul italien (qui est déjà une grande réjouissance pour moi!) et, j'ai eu l'occasion de repousser encore plus ma capacité à m'adapter à un autrui sur certains points vraiment autre!
Je ne me rassasierai jamais de ces expériences...


jeudi 29 juillet 2010

Un milanais c'est...

Ca y est, le temps s'accélère à nouveau, je retrouve le vertige de Singapour: demain, dernier jour de stage! Jusqu'au 11 août encore italienne - mais en vacances, cette fois.

Petit récap de mes expériences à travers tous les italiens que j'ai rencontré...

Un milanais , c'est quelqu'un qui:

- adore manger des glaces toute la journée - et surtout au bureau.

- une milanaise est souvent une "femme au bord de la crise de nerfs" au bureau, d'où le besoin de se refroidir l'esprit avec des glaces.

- adore "hello kitty", et a même des mouchoirs "hello kitty" qui sentent la fraise.

- alterne entre "carrrrino!" et "caaaazzo!" à longueur de journées, ponctués par des "e quinnnndi..." ("et donc...").

- ne mange pas que des pâtes, et loin de là. Et même pleins de légumes sains.

- est un blasé des apéritivo car il n'y a que moi qui considère ça comme un repas: c'est "apéritivo", puis direct après,"primo" ET "secondo".

- a visiblement un gros problème avec la clim': n'en veut pas trop alors passe une heure au bureau à scotcher des morceaux de carton devant et sur les côtés du conduit d'aération pour éviter que les personnes qui sont en dessous aient trop froid...sachant qu'il fait 50°c et que je meurs de chaud...

- a TOUT LE TEMPS des tonnes de cash sur lui...Ne me demandez pas comment il fait. A Milan, la carte de crédit est totalement "out": je suis la seule à me taper 30 minutes de trajet pour trouver un foutu "bancomat"- trop ringarde, la fille.

- adore les birkenstocks et fait des razzia collectives sur internet au bureau.

- adore aller à Ibiza ou à Saint Tropez pour les vacances.

- raffole des sushis, à tel point qu'il peut aller les manger dans un minuscule restaurant tout sombre où on étouffe, mais parce que ça le vaut bien.

- s'exile de Milan TOUS les weekends, laissant derrière lui une ville déserte.

- La milanaise a toujours, toujours, toujours, un sac griffé: Prada et Vuitton en tête.

- est très sportif: le vélo, le volley, l'aviron, le cheval: rien ne l'arrête, et même toujours partant pour aller à la gym à la pause déjeuner.

- a FORCÉMENT un tatouage!! Peu importe le style vestimentaire, le tatouage - parfois bien caché- est là. Le dauphin, l'étoile, le signe tribal et même le poème trouvent toujours leur place.

- fantasme grave sur la bouffe française (alors qu'ils ont la meilleure cuisine du monde, les fous!).

- est un rêveur: son idéal, revenu plusieurs fois, est de faire le tour du monde en bateau...

Aurais-je quelques côtés milanais en redevenant française?
(On espère clairement que le cash fera partie des spécificités, sinon tanpis, je me rabattrai sur le sport (papa, c'est pour toi)...ou le tatouage! (Oooh ça va, si on peut même plus délirer...)
;)




dimanche 25 juillet 2010

2 young 2 care (part 2)

C'est surtout le réveil du vendredi à 8h du matin pour aller au bureau qui fut un peu plus difficile.

Au bureau, elles sont toutes venues me le souhaiter, mais l'annonce de mes 22 ans les a déprimées plus qu'autre chose. Elles allaient toutes pleurer. Et, à chaque bise, j'ai eu le droit à "tu as 10 ans de moins que moi", "22 ans, mais qu'elle est petite!!", "Aaaaah Madone!!"
Je leur ai acheté des glaces pour leur remonter le moral. Ca a marché. Enfin je crois.

Le vendredi soir, c'était LE jour officiel de célébration. Autrement dit, Go Go Party!

Michael a son avion retardé? Le copain de Tina est bloqué en Suisse car on lui a volé sa carte d'identité et donc elle part s'exiler avec une copine pour décompresser? NO WORRIES: j'aurais 22 ans comme il se doit, ou je ne les aurais pas. C'est aussi simple que ça.

Je dois retrouver Nelcya et Fabrizio, mais je bifurque pour aller chercher de l'argent.
Et là, j'entends un "Amooore!". Non, ce n'est pas Michael qui me fait une arrivée surprise, mais bien Semi, le barman du B ART, qui appelle "Amore" tout le monde, aussi bien ses amis gays, que les filles, que son chien, bref: tout les gens qu'il apprécie!
Il est avec sa soeur, directement arrivée de Tunisie, et ils s'apprêtent à aller boire un verre. "What?? Ma dai! E il mio compleanno!!" Hop, je les entraîne avec moi.

On arrive sous les regards médusés de Nelcya et Fabrizio qui m'attendent devant leur voiture. "Ouuui, c'est des amis tatatatata...Ils peuvent monter avec nous? :) "
Au "pas de problème!" de Nelcya, c'est parti: deux devant, trois derrière, direction le "Milano"- pour faire typique.

Michael nous retrouve et l'ambiance est vraiment au rendez-vous: ce soir là, qu'on ait 10 ans d'écart, qu'on soit tunisien, italien ou français; arabe, juif ou catholique; qu'on ait des enfants ou pas, la vérité est qu'on fête tous nos 22 ans.
Et tout le monde a envie que ça soit mémorable.

Après quelques verres, direction l' "Old Fashion", parce qu'on est tous sauf "old".
Les verres commencent à faire leurs effets, et qu'on ait pris 2 mojitos -dont 1 virgin- comme Nelcya, ou des whisky /rhum (-coca) qui en auront traumatisés plus d'un (surtout un d'ailleurs, et son prénom commence par un M.), tout le monde s'adapte de façon très naturelle, que ça soit "you sexy bitch" ou "YMCA" (pour ce dernier, Michael et Nelcya ont fait complexer les personnes autour d'eux, tellement ils étaient maîtres de la chorégraphie).

3h30, on décide de rentrer, laissant Semi et d'autres amis à lui sur le dance floor.

Michael ne sait plus trop où il est, Nelcya a du mal à tenir droite sur ses bottines léopard, moi je suis ok (j'ai eu mon expérience de la veille) et Fabrizio, malgré ses 10 verres, est solide comme un roc et complètement normal. Il a été élevé à l'alcool cet enfant!

La fin de la nuit sera hantée de whisky pour certains, mais les souvenirs d'une soirée délirante seront intacts pour tous (ou presque) !

samedi 24 juillet 2010

2 young 2 care (part 1)

Cet anniversaire, je l'aurais fêté, et je peux dire que mes amis milanais ont été particulièrement solidaires: ils se sont tous investis autant que moi.

Ca a commencé jeudi, 5 heures avant minuit.
Tina, une copine suisse-allemande, m'entraîne à un apéritivo en mode cosy: petit jardin, chaises en osier, la bouteille de vin est de circonstance: dans 5h, c'est mon anniversaire.
Bouteille de vin, pleins de trucs à grignoter, et on a la jardin pour nous.

Et puis, le vin faisant progressivement son effet, on rit tout le temps, on marche difficilement sur les graviers avec nos compensés sous le regard médusé des clients du resto, qui je précise, étaient bien plus agés que nous, et je vous assure on était "pompettes" et PAS dans un état catastrophique (non vraiment).

Et Tina se met dans la tête de rester absolument jusqu'à l'heure fatidique: l' "happy birthday" quoi. Il est 22h et on a plus de vin? J'entends la voix de Tina dire de façon très naturelle "two glasses of wine, please". Je rechigne quelques minutes, mais bon, on fête son anniversaire en avance ou on le fête pas.
Et c'est à la fin du verre, que la serveuse, qui nous adore, décide de nous faire un ptit cadeau et de nous en offrir un autre!

Le "bon anniversaire" arrive enfin, on rit, on en oublie même que le resto doit fermer, et qu'ils nous attendent limite devant la porte...Franchement, en dehors de bifurquer légèrement vers la droite sur mes compensés, j'étais relativement sobre.

Puis, j'ai le malheur de passer devant mon bar préféré le B ART, et de dire que ça y est, j'avais 22 ans, pour qu'un des serveurs s'exclame: "Aaaaah il tuo compleanno?? Vieni, vieni!!"
Il me sort un shot de rhum et un jus de poire (vous connaissez vous le mélange?), et lui-même avait les larmes aux yeux après l'avoir bu, même s'il jurait le contraire.
Et moi?
Et bien c'est simple, je disais à tout le monde que c'était mon anniversaire et que j'étais super contente :)

Oui, là il n'y avait pas que les compensés qui en avaient pris un coup...mais je vous rassure, c'était quand même (assez) soft. Nooon, vraiment! ;)

(...)

vendredi 16 juillet 2010

Changeons de cadre!

Mardi dernier, un petit pot a été organisé par Laura, la directrice marketing pour le départ de Clara, ma boss au CRM, qui part en congés maternités! Elle donnera naissance à un petit garçon à la rentrée...

Laura a organisé une soirée entre filles chez elle, sur sa jolie terrasse au 9ème étage...

Ambiance décontractée, verdure à souhait et apéritivo traditionnel: que de mieux pour vous présenter mes collègues de bureau??


Détente - Silvia de la com', Raffaella et Teresa des achats.


Elisa, du trade marketing et Linda, des produits Sephora


Pic nic

Joséphine, stagiaire trade marketing, pro du mojito.


Anna, des achats; Silvia et Raffaella


Anna, Patrizia - assistante de Laura - et son carino Massimo!


Ma boss Clara, et Laura, la directrice marketing


mercredi 14 juillet 2010

Le jour où j'ai essayé les nailpatchs


Les nailpatchs, c'est LA rééévolution chez nous.

En gros, au lieu de te tuer à te vernir les ongles, tu leur stick directement le vernis.

Et je peux vous dire qu'après avoir travaillé 150 fois une promotion à ce propos, je connaissais TOUS les avantages des nailpatchs et même en italien: "niente sbavature, niente difetti, niente tempo da asciugarsi"*.

Vous l'avez donc compris: les essayer était devenu mon premier but dans la vie (più o meno).

Ainsi, à mon dernier événement en magasin, je ne manque pas de me diriger vers le fameux rayon. Humm, que choisir? Les pieds? Les mains? Les fluos? Les discrets?

A final, je me décide pour les "French Manicure" pour les mains: j'arrive jamais à la faire moi même alors autant prendre ceux-là; que ça me serve vraiment, quoi.
Toute contente, j'arrive chez moi et me prépare à analyser le produit.

Je sors les plaquettes qui ont la même forme que les trucs en mousse qu'on met entre les orteils lorsqu'on a mis du vernis sur ses pieds. Sur chaque "doigt", un coté beige, un côté blanc, ok va bene. Je découvre qu'il y a 8 "doigts" par paire, trop cool je vais pouvoir en refaire!

C'est parti, verso du paquet, notice d'utilisation.

15 minutes plus tard: même posture, même verso de paquet, même notice d'utilisation. Sceptique: j'ai comme un doute sur la simplicité du produit.

10 minutes plus tard: Essai. Constat. Rectification: sur les 8 "doigts", seuls 6 sont à la taille de mes ongles, les 2 premiers étant pour ogre.

10 minutes plus tard: J'ai arraché 6 "doigts" sur 16: je réalise véritablement que j'ai pris le niveau 3 du produit.

5 minutes plus tard: illumination: aller voir la vidéo de démonstration sur Internet ( ça aurait dû être un indice ça déjà...)

5 minutes plus tard: déception: c'est pour les nailpatchs couleur (VACHEMENT plus facile). La dépression commence à m'envahir.

5 minutes plus tard: Reprise. Allez, ON S'ADAPTE. Revisionnage de cette "charmante" vidéo avec la musique de fond "lalalalalaa". J'ai une soudaine envie de faire de mes nailpatchs des mini post-it. Ca sera plus simple et même plus original.

15 minutes plus tard: Ce n'est TOUJOURS pas simple. Ca y est j'ai capito le truc mais il faut ajuster soi la bande blanche sur l'ongle, puis ensuite mettre l'autocollant beige. Ajuster SOI la bande blanche relève véritablement du défi quand on est pas manuelle de nature, allongée sur son lit et qu'il fait 50°c dans la chambre. De plus, me voilà inondée de patchs autocollants qui volent autour de moi à cause du ventilateur.
AAAAaaah, pourquoi tout est contre moi aujourd'hui??

10 minutes plus tard: Bon allez, je me concentre. Je ne PEUX PAS baisser les bras, il faut que je me prouve que ça marche et que je n'ai pas dit des trucs dont je n'étais pas convaincue dans la promo.

30 minutes plus tard: Ca y est!! Je les ai ENFIN mis! J'ai envie de sortir dans la rue et de montrer mes ongles à tout le monde!

10 secondes plus tard: Calmons nous: je me contenterai de les montrer à tout le monde au bureau.

10 secondes plus tard: A y voir de plus près, je me rends compte que c'est pas parfait parfait tout ça. Le blanc à l'extrémité de l'ongle part un peu en zig-zag, mais bon j'aurais qu'à agiter mes mains lorsque je montrerai mes ongles: ça fera effet d'optique. (pas bête la guêpe)

Bref, une expérience relativement laborieuse, mais comme on dit si bien, "c'est en tombant qu'on apprend à marcher"! Non en plus, sincèrement c'est chouette (héhé...)

(oui, je sais, on parle de se mettre du vernis sur les ongles.
Oui, je sais, c'est une réflexion hautement superficielle.
Oui, vous savez, c'est néanmoins un véritable challenge à relever (surtout avec ces foutus n.....!!)

* Zéro bavure, zéro défaut, zéro temps de séchage.

dimanche 11 juillet 2010

"La tua, Maaagica, Italia"...par Berlusconi

Quand je vous disais que la publicité est LE domaine des italiens...Je ne savais pas à quel point. Le Premier ministre a, lui aussi, décidé de nous faire une petite démo de sa conception personnelle d'une bonne publicité.
L'objectif: convaincre les italiens de rester en Italie pour les vacances!

Quand Berlusconi veut nous vendre du rêve sur l'Italie, ça donne ça:



Alors? Sensibilisés? Moins que par mon blog je vous en supplie...! :)


vendredi 9 juillet 2010

M. Bean? Non en vrai c'est pas lui, c'est moi.

Hier, j'ai compris pourquoi on me trouvait sympa au boulot. Une raison fondamentale (hormis le fait que je sois un tant soit peu sympathique): je suis divertissante.
Et hier, je l'ai compris par 2 fois. Bon allez, on se connait bien maintenant, je peux vous raconter mes hontes.

Le matin déjà: je vais demander une agrafeuse à une des filles du bureau qui me dit machinalement en me la donnant: "si chiama pietro".
Tiens, c'est marrant, s'il est vrai que je suis nulle pour me rappeler du vocabulaire italien, celui-là il ne me dit rien, d'autant plus que vu le nombre de fois que je lui ai emprunté et demandé dans l'élan comme ça s'appelait, j'aurais pu m'en rappeler. Là, non, je trouvais ça trop simple: Pietro, c'est plus facile que n'importe quel autre mot à retenir.

Tandis que j'étais en pleine réflexion existentielle ("mais pietro? mais non, aurais-je vraiment Alzheimer? mmm..."- vous voyez le genre) , j'entends des pouffements progressifs qui virent en un éclatement général. Et bien sur je comprends que y'a du foutage de gueule dans l'air. C'est faiiible, c'est trèèès faiiible. Non mais c'est "bon-enfant", comme une seconde après tout le monde essaye de m'expliquer la blagounette. Finalement, une fille s'impose dans l'explication (la fameuse du "che cazzo fai?" au fournisseur, et avec qui je la joue gentille gentille).
Tout sourire, elle m'explique un truc véritablement incompréhensible, et, comme vous le savez, c'est l'humoooour qui nous sort de ces situations génantes.
Je sors donc un: "è troppo sottile per me!) (oui, "c'est trop subtil pour moi!") Re-éclatement de rire général, mais là j'en suis fière, je les fait marrer volontairement.
Puis je comprends: en gros "Pietro c'est reviens", "reviens c'est Pietro". "Si chiama Pietro": "Il s'appelle reviens". Aaaaaaaaah. Ouais, faaaaaacile, faaaaacile. Evidemment que j'aurais pas trouvé, Banane (ou Pietro, tiens).
Bref, du coup, elles me trouvent "carina", choup' quoi.

C'est en allant manger que j'ai créé l'apocalypse en termes d'hilarité.
Nous prenons l'ascenseur rempli de monde pour aller déjeuner.
Alors que nous descendons, je parle avec ma boss, mais je capte le regard étrange de la meme fille qui m'a expliqué la subtilité "Pietro" quelques heures auparavant.
Je me dis "pff, elle fixe mes sandales parce qu'elle a vraiment un coup de coeur pour elles, et elle se demande comment elle pourrait me demander subtilement où je les ai achetées".

Et là, elle se lance: "Elles seraient pas à l'envers tes chaussures??"
BANG
Vérification personnelle:
RE-BANG
Vérification générale:
RE-RE-BANG

Réponses: Oui, oui, oui.
Mes sandales sont à l'envers.
Je les ai enlevées sans vraiment m'en rendre compte quand j'étais assise à mon bureau, et les ai remises sans vraiment m'en rendre compte non plus.
Et ça, tout le monde l'a remarqué.

Bon j'avoue que je suis la première à mourir de rire, et rien que d'y penser, j'en pouffe encore.

Les questions fusent: "Mais tu les as comme ça depuis ce matin??" "Mais non, Pietro"
Dire que j'ai marché dans tout le bureau et jusqu'à l'ascenseur sans m'en rendre compte une seconde! Et ma boss non plus!

Je pense que pour cette fille, entre le "Pietro" et surtout les chaussures à l'envers, j'ai du apparaitre la fille la plus stupide de la Terre...mais bon, elle me préfère à son fournisseur c'est déjà ça!!

samedi 3 juillet 2010

Techniques marketing à l'italienne


Vous savez qu'on apprend beaucoup en se baladant dans les rues de Milan?

Si par hasard l'envie vous venez de séduire le marché italien, voilà ce qu'il vous reste à faire - exemples à l'appui:

- Eveiller les sens à travers l'évocation d'un univers exotique.


- Savoir s'affirmer.


- Ne jamais oublier que l'efficacité réside avant tout dans la simplicité
( en d'autres termes, peu importe le contexte, placer subtilement une fille sexy)


Et dire que cette dernière est la méthode la plus utilisée...Raaaaah, j'vous jure ces italiens, on ne les changera pas!


jeudi 1 juillet 2010

Choré, champagne et faux concombres...bienvenue chez Sepho!


Ce soir, j'ai vécu la soirée la plus privée que je n'aurais jamais.

On me dit au bureau qu'il y a une soirée exclu
sivement réservée au staff au Sepho de la via Dante: -20% en plus sur les "prezzi sexy", soit, en jargon Sepho, les soldes (vous pensez vraiment qu'on va appeler les soldes "les soldes"??). Ni une, ni deux, pour moi c'est signé.
Mais je sens que les autres, blasés à la la longue, ne sont pas super motivés (alors que quand même il s'agit des "prezzi archi sexy" pourrait-on dire...- Bref, nous n'avons pas les mêmes valeurs.

J'ai comme le pressentiment que je vais pas voir beaucoup de monde de mon équipe. Va be! (diminutif de "va bene" mais qui s'emploie tout autant - pour vous montrer que je vais des progrès!), je rencontrerai du nouveau monde.
Je dis quand même à Valentina ( ma coloc que vous connaissez maintenant) de me retrouver là-bas si elle veut après son boulot...

Bon alors comment on y va via Dante, d'abord? Tandis que je marchais vers la sortie et qu'une fille s'était lancée dans une explication laborieuse du trajet, la directrice des ventes, une française que je connais à peine, me dit qu'elle y va de ce pas en taxi
et que j'ai qu'à venir avec elle. Et ba...d'accord! On discute de tout et de rien, elle me dit qu'elle a commencé vendeuse chez Sepho puis peu à peu gravé les échelons pour en arriver aujourd'hui à directrice des ventes de l'Italie. J'avais déjà entendu parler d'elle en formation: c'est un peu l'icône de la maison.
Vraie femme d'affaires, elle arrive à parler au téléphone, rire, faire un "chèque-taxi" au chauffeur, me tenir la porte, le tout en
même temps.

Nous arrivons au magasin et nous sommes...5!! Plus les vendeuses et l'area manager. Nous voilà dans la petite mezzanine qui sert de Brow bar (vous savez les bars Benefit d'épilation des sourcils), transformée en mini salle de réception pour l'occasion, avec apéritifs, et Moet Hennessy à volonté (oui, vous savez que Sepho fait partie d' LVMH...). Moment en réalité très sympathique puisque j'ai l'occasion de discuter avec les vendeuses et les quelques personnes que je connais pas, de manger des fraises et de boire du champagne, et même de négocier des nail patch roses avec l'area manager. La situation est vraiment devenue géniale lorsque deux vendeuses ont commencé à se mettre debout sur la vitrine derrière la caisse, et on fait une chorégraphie style club Med devant tous les clients, sous nos applaudissements (solidarité) Bon, il faut le dire, même si la choré n'avait rien d'affligeant, c'était surtout les hommes qui admiraient le spectacle...Toutes les vendeuses s'y sont ensuite mises devant le magasin, toutes en parfaite concordance...dommage que je n'avais pas mon appareil!

Valentina nous a rejoint, bon ils sont où les "prezzi sexy"? On nous dit "Ah non, maintenant ça a changé, ça s'appelle "prezzi da urlo" ". Ah d'accord, bon ba pourquoi pas (même si je préférais l'autre - il faut être bilingue pour celui-là=> "prix à tomber").

On a fait un peu de shopping avec nos réducs mais tout évitant (laborieusement) de dévaliser tout le magasin, et, très important, j'ai acheté des patchs relaxants pour les yeux semblables à des rondelles de concombre dont je suis très fière! Ba ouais, GENRE j'vais me mettre de vrais concombres sur les yeux, NO WAY MAN, moi ce sont des patch Sepho MAIS plus ressemblants à des lamelles de concombres, tu meurs.
ça, c'est de la subtilité.


D'ailleurs, je vais les essayer de suite pour voir si ça marche.
Priez pour que je ne me retrouve pas avec des yeux archi-gonflés demain matin...! Sinon il ne me restera plus qu'à me ruer au supermarché d'en bas pour acheter de vrais concombres, mais chut, ça serait trop la honte.
;)


dimanche 27 juin 2010

Valentina





J'suis grave quand même: j'vous ai même pas présenté ma charmante coloc': Valentina.

Valentina est une italienne, une vraie de vrai.

Elle vient de Venise et travaille dans une agence de communication internationale.
On soupçonne qu'elle a beaucoup de succès là où elle travaille, mais bon ça, vous le gardez pour vous.

Là, sur les photos, elle photographiait avec son portable des annonces d'appart pour son copain qui cherche à déménager...Elle me prend en flagrant délit avec mon appareil, et ça la fait marrer.

Elle a 28 ans, a passé un an à Seattle et donc adore parler anglais (mais dès qu'elle voit que je me force à parler italien, elle me suit!)

Elle trie les déchets, adore les orchidées et est une pro des stratagèmes pour quitter le bureau de façon subtile lorsqu'il est plus de 21h et que sa tête crie "maison".

C'est une vraie italienne, certes, mais elle ne mange pas que des pâtes, loin de là: elle se cuisine tout le temps des légumes. Et ouais, et ouais. (On est complémentaires: moi je ne suis pas italienne...mais je me cuisine tout le temps des pates).

Elle trouve que c'est trop "carino" lorsque je dis tout le temps "è bene" parce qu'apparemment c'est très poli comme façon de dire. Alors je continue, bien sur.

Mais je lui apprends aussi le français: elle a adopté mon expression "cocotte" qu'elle intègre dorénavant dans tous ses textos.

En bref, elle est très chouette et j'espère que vous aurez l'occasion de la rencontrer un jour!

mardi 22 juin 2010

Vivere una Fashion Week a Milano!


De vendredi à mardi.

Voilà la courte période où ma mère a posé ses valises à la maison, et à peine est-elle arrivée que je me suis retrouvée hors du temps et de l'espace...

Bienvenue dans le monde de l'irrationnel mais non moins fascinant: le monde de la Mode.

Vendredi soir: Soirée branchouille "chez Lapo" (oui, le fils de Fiat connu pour ses déboires adolescents, du style se retrouver en overdose et se faire sauver la vie par le transexuel qui se trouvait dans le même lit...), aujourd'hui frais comme une rose, qui lance sa collection de vêtements. Une flopée de borsalino est suspendue au plafond par des fils, et même que 'est super chouette comme façon d'essayer les chapeaux et ça m'amuse follement. On peut aussi essayer toutes les lunettes qu'on veut, alors ça devient un peu soirée déguisement immortalisée par l'appareil photo du blackberry. D'ailleurs, on lance la tendance, puisque 2 minutes après, tout le monde nous copie et font les bêtes dans le cadre photo du blackberry de leurs amis...

Samedi: Nous sommes prêtes pour le défilé Burberry. J'ai une place, mais j'suis sympa, je la laisse à une amie de ma mère; et me mets à côté des photographes, l'air de rien, avec mon réflex de la mort, genre top naturelle. On me fait des petits hochements de tête professionnels: pas de doute, ils y croient.
Le défilé est franchement beau, avec des frises d'écrans géants qui retransmettent le détail des vêtements des mannequins qui défilent sur scène.


Si on retrouve les classiques de Burberry, l'humeur est au rock de chez rock
avec des vêtements super méga cloutés.


On enchaîne ensuite avec le défilé Versace, où j'ai le plaisir de retrouver par hasard, Janie, la styliste d'August Man, un des magazines pour lesquels je bossais à Singapour!! Trop génial de la revoir! En une seconde, je me sens revenue à Singapour!

Puis, le soir, c'est la mission impossible du jour: rentrer aux 20 ans de D&G avec le "save the date" de la soirée, retrouvé en lambeaux au fond du sac de ma mère. Ba oui, ils ont eu qu'une invit...et c'est pas nous qui l'avons. Finalement, ça marche!


Nous nous retrouvons au début d'une entrée grandiose sur la place de la scalla, avec d'immenses tapis sur le sol, des barrières et un public qui nous regarde et ne comprend pas pourquoi on est pas connues, une musique classique tonitruante: un peu plus et je faisais des petits signes de la main tel la reine d'Angleterre...


Le paroxysme est atteint lorsque nous voyons que Dolce et Gabbana sont à l'entrée et serrent la main à tous les invités, accompagnés de...la Maire de Milan! Oui, vous savez quoi? L'événement se passe dans la mairie! Une flopée de people arrive: Matthew MacConaughey, l'idole de ma mère (qui, au passage me tanne pour que je le prenne en photo), qui est oui, il faut dire, très beau il est vrai. Le géant Morgan Freedman arrive ensuite, et là c'est moi qui ne lâche pas mon appareil!
Rachel Weisz est également là, et nous faisons une photo ensemble. Ca aurait pu durer encore longtemps mais ma chère mère a malencontreusement effacé TOUTES les photos de la soirée, les Morgan et les Matthew avec.

Heureusement que j'ai pu me défrustrer en défoulant mon doigt sur les 16 iPad qui ornaient la pièce, avec toutes les photos des people qui ont participé aux campagnes D&G...

Mais je tiens à vous signaler qu'on a quand même évité de justesse que ma mère prenne en photo l'image de Matthew dans le livre collector pour vous faire croire que c'etait le vrai.
Le pire, c'est que je rigole pas. Enfin, j'ai quand même eu d'authentiques fashion addicts:


Certes, Juliette Binoche est encore là, et c'est vrai qu'elle parle avec Dolce, alors allez pourquoi pas : très discrètement, alors qu'ils sont en pleine conversation, je leur mets un super flash en pleine figure.


Nous tentons ensuite d'aller à la soirée D&G au bien nommé "Gold"...ce qui se révèle impossible malgré nos invits récupérées sur un coin de table à la soirée, et ma conviction acharnée lorsque j'affirmais au vigile que j'étais Zhanna Fricke (le nom écrit sur l'invit). Mais nos efforts ne serviront à rien: il y a trois pages d'invités, autant vous dire que même le président de la Republique n'y est pas. Finalement, nous nous retrouvons assises au "Fashion Café" (ba oui, attendez Obligé!) entourées de Benjamin, le directeur éditorial, et Fabien, journaliste aussi aux éditions. Benjamin décide que ce soir c'est la fête et commande 4 shots de tequila paf - oui, oui un pour moi...et un pour ma mère! Le verre est énorme et donc pas easy à boire, donc nous on renonce (oookay moi je l'ai bu...mais en 2 fois). Bref, mojitos quand même et soirée sympathique à discuter, jusqu'à 2h du matin! (faire ça avec ma mère, je vous avais dit que ce weekend serait unique).

Dimanche: Après un super petit dej mères-filles, nous allons à une présentation Tod's, dans une maison magnifique qui fait quand même son effet même si le temps n'est pas au rendez-vous:


Nous courrons ensuite au défilé Vivienne Westwood, défilé qui s'est avéré être mon préféré. C'est plein de fantaisie, les mannequins sourient, dansent sur le podium, s'amusent des caméras et du public...Bref, vivent l'extravagance et la poésie des vêtements qu'ils portent.


Moi aussi, je veux un bateau sur la tête. A la fin du défilé, la grande Vivienne aux cheveux rouges vient saluer, et c'est un triomphe.


L'après-midi nous allons tous voir le match Italie-Nouvelle Zélande chez Angela et Alberto, des amis de ma mère qui vivent sur Milan. Pur italien, la défaite italienne a été un drame pour Alberto...

Lundi: Premiers pas vers un retour à la réalité avec reprise du boulot...mais le soir quand même soirée Zegna, pour leur centenaire avec une expo à la Triennale!
Le plus impressionnant était...la bouffe! Les apéritifs étaient agencés comme des "compositions florales" (oui, oui)...et des présentations très innovantes (regardez les tomates cerises...) Et, tout était archi bon!! (autant vous dire que je me suis goinfrée!)


Au milieu de l'expo, nous nous retrouvons derrière Jean Reno, qui, c'est clair, en impose: en bon géant, il nous cache toute l'exposition. Bon déjà qu'il pourrait faire un effort, mais ça c'est pas le pire: mademoiselle mère s'est faite archi-rembarrée lorsqu'elle lui a demandé au milieu de sa visite guidée: "on peut vous prendre en photo discrètement?" (une subtilité familiale) et qu'il lui a répondu "plus tard, plus tard!" de façon outrageusement antipathique.

Bref, pas de Matthew, pas de Jean.
On survivra.
(mais quand mêmeee! ;) )

Mardi: ça y est, au revoir la fashion week, c'est fini. Maman reprend son avion; moi je retourne à la vie normale, des images plein la tête. C'était vraiment chouette, un contexte de paillettes mais surtout un weekend mère-fille rempli de moments de complicité.Vivement le prochain...avec ou sans podium!