dimanche 27 juin 2010

Valentina





J'suis grave quand même: j'vous ai même pas présenté ma charmante coloc': Valentina.

Valentina est une italienne, une vraie de vrai.

Elle vient de Venise et travaille dans une agence de communication internationale.
On soupçonne qu'elle a beaucoup de succès là où elle travaille, mais bon ça, vous le gardez pour vous.

Là, sur les photos, elle photographiait avec son portable des annonces d'appart pour son copain qui cherche à déménager...Elle me prend en flagrant délit avec mon appareil, et ça la fait marrer.

Elle a 28 ans, a passé un an à Seattle et donc adore parler anglais (mais dès qu'elle voit que je me force à parler italien, elle me suit!)

Elle trie les déchets, adore les orchidées et est une pro des stratagèmes pour quitter le bureau de façon subtile lorsqu'il est plus de 21h et que sa tête crie "maison".

C'est une vraie italienne, certes, mais elle ne mange pas que des pâtes, loin de là: elle se cuisine tout le temps des légumes. Et ouais, et ouais. (On est complémentaires: moi je ne suis pas italienne...mais je me cuisine tout le temps des pates).

Elle trouve que c'est trop "carino" lorsque je dis tout le temps "è bene" parce qu'apparemment c'est très poli comme façon de dire. Alors je continue, bien sur.

Mais je lui apprends aussi le français: elle a adopté mon expression "cocotte" qu'elle intègre dorénavant dans tous ses textos.

En bref, elle est très chouette et j'espère que vous aurez l'occasion de la rencontrer un jour!

mardi 22 juin 2010

Vivere una Fashion Week a Milano!


De vendredi à mardi.

Voilà la courte période où ma mère a posé ses valises à la maison, et à peine est-elle arrivée que je me suis retrouvée hors du temps et de l'espace...

Bienvenue dans le monde de l'irrationnel mais non moins fascinant: le monde de la Mode.

Vendredi soir: Soirée branchouille "chez Lapo" (oui, le fils de Fiat connu pour ses déboires adolescents, du style se retrouver en overdose et se faire sauver la vie par le transexuel qui se trouvait dans le même lit...), aujourd'hui frais comme une rose, qui lance sa collection de vêtements. Une flopée de borsalino est suspendue au plafond par des fils, et même que 'est super chouette comme façon d'essayer les chapeaux et ça m'amuse follement. On peut aussi essayer toutes les lunettes qu'on veut, alors ça devient un peu soirée déguisement immortalisée par l'appareil photo du blackberry. D'ailleurs, on lance la tendance, puisque 2 minutes après, tout le monde nous copie et font les bêtes dans le cadre photo du blackberry de leurs amis...

Samedi: Nous sommes prêtes pour le défilé Burberry. J'ai une place, mais j'suis sympa, je la laisse à une amie de ma mère; et me mets à côté des photographes, l'air de rien, avec mon réflex de la mort, genre top naturelle. On me fait des petits hochements de tête professionnels: pas de doute, ils y croient.
Le défilé est franchement beau, avec des frises d'écrans géants qui retransmettent le détail des vêtements des mannequins qui défilent sur scène.


Si on retrouve les classiques de Burberry, l'humeur est au rock de chez rock
avec des vêtements super méga cloutés.


On enchaîne ensuite avec le défilé Versace, où j'ai le plaisir de retrouver par hasard, Janie, la styliste d'August Man, un des magazines pour lesquels je bossais à Singapour!! Trop génial de la revoir! En une seconde, je me sens revenue à Singapour!

Puis, le soir, c'est la mission impossible du jour: rentrer aux 20 ans de D&G avec le "save the date" de la soirée, retrouvé en lambeaux au fond du sac de ma mère. Ba oui, ils ont eu qu'une invit...et c'est pas nous qui l'avons. Finalement, ça marche!


Nous nous retrouvons au début d'une entrée grandiose sur la place de la scalla, avec d'immenses tapis sur le sol, des barrières et un public qui nous regarde et ne comprend pas pourquoi on est pas connues, une musique classique tonitruante: un peu plus et je faisais des petits signes de la main tel la reine d'Angleterre...


Le paroxysme est atteint lorsque nous voyons que Dolce et Gabbana sont à l'entrée et serrent la main à tous les invités, accompagnés de...la Maire de Milan! Oui, vous savez quoi? L'événement se passe dans la mairie! Une flopée de people arrive: Matthew MacConaughey, l'idole de ma mère (qui, au passage me tanne pour que je le prenne en photo), qui est oui, il faut dire, très beau il est vrai. Le géant Morgan Freedman arrive ensuite, et là c'est moi qui ne lâche pas mon appareil!
Rachel Weisz est également là, et nous faisons une photo ensemble. Ca aurait pu durer encore longtemps mais ma chère mère a malencontreusement effacé TOUTES les photos de la soirée, les Morgan et les Matthew avec.

Heureusement que j'ai pu me défrustrer en défoulant mon doigt sur les 16 iPad qui ornaient la pièce, avec toutes les photos des people qui ont participé aux campagnes D&G...

Mais je tiens à vous signaler qu'on a quand même évité de justesse que ma mère prenne en photo l'image de Matthew dans le livre collector pour vous faire croire que c'etait le vrai.
Le pire, c'est que je rigole pas. Enfin, j'ai quand même eu d'authentiques fashion addicts:


Certes, Juliette Binoche est encore là, et c'est vrai qu'elle parle avec Dolce, alors allez pourquoi pas : très discrètement, alors qu'ils sont en pleine conversation, je leur mets un super flash en pleine figure.


Nous tentons ensuite d'aller à la soirée D&G au bien nommé "Gold"...ce qui se révèle impossible malgré nos invits récupérées sur un coin de table à la soirée, et ma conviction acharnée lorsque j'affirmais au vigile que j'étais Zhanna Fricke (le nom écrit sur l'invit). Mais nos efforts ne serviront à rien: il y a trois pages d'invités, autant vous dire que même le président de la Republique n'y est pas. Finalement, nous nous retrouvons assises au "Fashion Café" (ba oui, attendez Obligé!) entourées de Benjamin, le directeur éditorial, et Fabien, journaliste aussi aux éditions. Benjamin décide que ce soir c'est la fête et commande 4 shots de tequila paf - oui, oui un pour moi...et un pour ma mère! Le verre est énorme et donc pas easy à boire, donc nous on renonce (oookay moi je l'ai bu...mais en 2 fois). Bref, mojitos quand même et soirée sympathique à discuter, jusqu'à 2h du matin! (faire ça avec ma mère, je vous avais dit que ce weekend serait unique).

Dimanche: Après un super petit dej mères-filles, nous allons à une présentation Tod's, dans une maison magnifique qui fait quand même son effet même si le temps n'est pas au rendez-vous:


Nous courrons ensuite au défilé Vivienne Westwood, défilé qui s'est avéré être mon préféré. C'est plein de fantaisie, les mannequins sourient, dansent sur le podium, s'amusent des caméras et du public...Bref, vivent l'extravagance et la poésie des vêtements qu'ils portent.


Moi aussi, je veux un bateau sur la tête. A la fin du défilé, la grande Vivienne aux cheveux rouges vient saluer, et c'est un triomphe.


L'après-midi nous allons tous voir le match Italie-Nouvelle Zélande chez Angela et Alberto, des amis de ma mère qui vivent sur Milan. Pur italien, la défaite italienne a été un drame pour Alberto...

Lundi: Premiers pas vers un retour à la réalité avec reprise du boulot...mais le soir quand même soirée Zegna, pour leur centenaire avec une expo à la Triennale!
Le plus impressionnant était...la bouffe! Les apéritifs étaient agencés comme des "compositions florales" (oui, oui)...et des présentations très innovantes (regardez les tomates cerises...) Et, tout était archi bon!! (autant vous dire que je me suis goinfrée!)


Au milieu de l'expo, nous nous retrouvons derrière Jean Reno, qui, c'est clair, en impose: en bon géant, il nous cache toute l'exposition. Bon déjà qu'il pourrait faire un effort, mais ça c'est pas le pire: mademoiselle mère s'est faite archi-rembarrée lorsqu'elle lui a demandé au milieu de sa visite guidée: "on peut vous prendre en photo discrètement?" (une subtilité familiale) et qu'il lui a répondu "plus tard, plus tard!" de façon outrageusement antipathique.

Bref, pas de Matthew, pas de Jean.
On survivra.
(mais quand mêmeee! ;) )

Mardi: ça y est, au revoir la fashion week, c'est fini. Maman reprend son avion; moi je retourne à la vie normale, des images plein la tête. C'était vraiment chouette, un contexte de paillettes mais surtout un weekend mère-fille rempli de moments de complicité.Vivement le prochain...avec ou sans podium!

jeudi 17 juin 2010

Le monde est petit

Cette semaine est LA semaine des coïncidences - et pas sur n'importe quoi, vous allez voir.

En début de semaine, au B ART, j'assiste à une partie (faut pas dec' non plus) du match Italie-Paraguay (parce que ça aurait pu être un intense moment de joie - même si ça ne l'a pas été vu la qualité du match - la fille qui se prend pour une experte ).
Lorsque le barman Guido arrive tout fier, tirant par la main un homme d'une quarantaine d'années pour qu'il vienne me dire bonjour: "c'est lui dont je t'avais parlé qui travaille dans le parfum!!" Semi, le serveur, enchaîne en lui disant: "c'est une fille très sympa, elle est française aussi (oui parce que lui aussi) et elle a besoin de se faire des amis!" "Euuuuh non, il a pas compris du tout, j'ai pleins d'amis euuuh, non vraiment, non non j'adooore le foot".
BREF génial les présentations.

Il me dit qu'il vient de quitter Interparfums, et qu'il a monté sa propre agence de distribution ainsi qu'une marque de coffrets (bref pas le plus important) ET il me dit mais ma copine a longtemps bossé ici chez Sephora...en marketing CRM!!! (cadeau, pour les gens un peu perchés, je reprécise que c'est exactement ce que je fais moi, ici à Milan)
Il me dit de se joindre à leur table, et j'arrive en lui disant " tu aurais pu être ma boss aujourd'hui!" (no comment). Le fait qu'elle ne le soit pas nous met tout de suite très à l'aise, elle me raconte qu'elle était là-bas il y a 5 ans, et qu'elle avait même passé pas mal de temps chez Sephora France avant. Aujourd'hui, elle gère avec son copain la boîte qu'ils ont monté ensemble.
Le truc encore plus fou c'est que c'est...ma voisine! Elle habite à deux immeubles du mien. Ils prenaient d'ailleurs un verre avec leur voisin de palier, un américain, qui était au passage totalement bourré. Elle m'a laissé sa carte, on va essayer de se revoir.
Le plus drôle, c'est que le lendemain, je me suis rendue compte que les quelques photo polaroid qui ornent un mur devant lequel je passe tous les jours comportent une photo...d'elle!

Autre coïncidence assez dingo: pas plus tard qu'hier, je rencontre Diana, une fille que connait Prune par Ghita (la fille qui en 2 jours m'a présenté 70% des gens que je connais sur Milan), qui me dit qu'elle bosse chez Valentino en merchandising. Je lui dit "aah c'est marrant, j'ai rencontré une fille à Bali cet hiver qui bossait aussi pour Valentino à Milan. Elle s'appelle Marylin." "Marylin??? Mais c'est ma boss!!" me dit-elle.
Et ba voilà, une boss en chasse une autre....!
Et cette boss, justement, je l'ai rencontré par hasard 2 semaines plus tôt dans Milan...!

Et j'ai même pas fini avec mes histoires de boss, puisque ma troisième coincidence concerne encore une boss, mais cette fois...la mienne! (supra-coincidence) J'ai également appris cette semaine, qu'elle avait habité dans le 16ème et fait une partie de ses études...dans le même lycée que moi! Fou, non?

Bizarre, j'ai un truc très particulier avec les boss cette semaine...mmm, vous l'interprétez comment vous?
;)

dimanche 13 juin 2010

Into The Wine



Pour nos 3 ans avec Michael, je voulais un weekend unique. Oui, j'suis romantique comme fille en fait. :)
Mon plan: se perdre dans les vignes italiennes, seuls au monde.

Je trouve un adorable agriturismo (sorte de gîte agricole) qui s'appelle "la
casa del mandorlo" dans la minuscule ville de Monzambano, dans la région de Mantova, à seulement 1h30 de Milan. Chambre avec vue sur des kilomètres de vignes, piscine, ptit déj, le tout pour 65e pour deux: c'est signé.
On loue une voiture, et c'est parti!

Sur l'autoroute, le paysage n'évolue pas particulièrement, allez mettez une vigne sur le passage!

Quand, à la sortie du péage, on comprend enfin qu'on est sorti de Milan: le paysage est soudain peint en vert, les vignes sont partout autour de nous: le dépaysement commence.

J'avais noté l'adresse de quelques usines viticoles qui faisaient des dégustations de vin. La première, bien que dans un cadre grandiose qui nous a permis de prendre de jolies photos, était malheureusement fermée: eh oui, le weekend. On décide de mettre le cap sur le lago di Garda, un très joli (et immense) lac de la région. Nous allons à Simione, la presqu'île du lac.
Beaucoup de touristes, maisil est vrai que le paysage vaut le détour.

Après un verre au soleil vue sur le lac avec un réel sentiment de "nous sommes en vacances et plus rien ne compte", nous décidons d'aller déjeuner à Brescia,

une petite ville pleine de charme où je découvre un plat qui sera l'année prochaine ma spécialité (les colocs, j'ANNONCE la couleur: Fiona sera dorénavant cuisinière ou ne sera pas) : les raviolis ricotta nappés d'une sauce aux pommes et au vinaigre balsamique! Ca vous paraît peut-être étrange (conformistes), mais c'est délicieux! (cadeau, j'vous ferai goûter).

Puis nous dirigeons vers notre petit agriturismo.

Mais je l'ai voulu paumé, et l'unique problème c'est que ça l'est véritablement - paumé.
A tel point, qu'on galère-je-vous-dis-pas pour trouver le chemin: un véritable jeu de piste.

On demande dans un ptit bar à Monzambano et le gérant nous répond "Aah! la casa dil presidente!" - Il presidente?? Je me voyais déjà dans la maison du maire de Monzambano à écouter autour d'un bon verre de vin ses projets pour la ville. Ou alors, être dans la maison du plus trendy de la ville, à tel point qu'on l'appelle "Presidente".
Dans tous les cas, la classe.
Bref, je sentais le bon plan.

Après 1h d'interview de tous les habitants de la ville pour savoir où était cette foutue casa dil presidente, nous l'avons enfin trouvé!


Comme sur la photo, une petite maison trop mignonne, des vignes partout, mais en plus, un chien qui me fait trop peur (allez jsuis sympa, jdis pas que Michael ne voulait pas sortir de la voiture), mais qui se révèle tolérable une fois qu'il a passé sa crise du "jvous connais pas".

Le "Presidente" s'avère en réalité le Président de la coopérative viticole: on pouvait pas mieux tomber! Il nous propose de nous emmener faire un tour dans l'entreprise pour laquelle il travaille et de nous faire déguster quelques vins...On dit Oui!

Ballade dans les vignes au coucher du soleil, un moment magique. Absolument seuls au monde, avec seul bruit le gazouillement des oiseaux: on sent qu'on a de la chance.






On va dîner dans une petite trattoria toute aussi paumée avec vin, antipasti, primo piatti, secondo piatti...le tout pour 12e par personne! Je goûte la spécialité: les gnocchis au pain!
On savoure les légumes les meilleurs du monde, fraîchement récoltés. On est sidéré par leur goût.

Le lendemain, nous voici à 11h du matin attablés à la Cantina Molli Morenici pour goûter les vins de notre ami le Présidente. Il nous a mené la route sur son petit scooter, en se prenant tous les jets d'arrosage des vignes!

On testera en tout 7 vins, tout en discutant avec lui de la dégustation du vin à sa vie ici. Il nous dit que son père était déjà viticulteur, mais que c'est lui qui a développé le réseau de la coopérative. Il me dit aussi que "Sephora est le magasin préféré de ma femme" et me demande aussi à un moment: "et tu voudrais devenir quoi? Manager?"
Et là tu te sens bête, car tu sens à quel point le mot est ridicule lorsqu'un viticulteur posé, tranquille dans son petit commerce, exclu du monde, te le dit.

Nous en repartons avec 4 bouteilles de vin - 2 Chardonnay et 2 selezione "De b bio", un vin rouge particulièrement bon (moi qui n'aime pas le rouge d'habitude), à raison de 4 et 6 euros la bouteille: ça va!

Pff...c'était hier, et je suis déjà nostalgique du weekend...moments véritablement magiques!


Cadeau de Michael (comme il est aussi sympa que moi et qu' il est dorénavant un pro en la matière) : un petit cours de dégustation de vin...en images! :)


Le mouvement
(faîtes tourner le vin pour permettre le dégagement des arômes)

L'odeur
(respirez le vin par saccades - tel un chien est-il précisé dans notre petit guide - pour percevoir plus d'arômes différents)

Le goût
(analysez les arômes et combien de temps restent-ils en bouche)

La prise de jugement
(osez vous exprimer)


mercredi 9 juin 2010

mardi 8 juin 2010

Nelcya, Calogero-pseudo-rockstar et moi.


Hier soir, Nelcya me propose un plan super trendy-underground: son prof de guitare (ba oui, elle est super trendy-underground) fait partie d'un groupe et ils font un concert le soir-même dans un ptit bar.
A FOND, que je suis partante!! (ça y est j'me réveille - vous allez comprendre pourquoi j'dis ça...).

Je les retrouve, elle et Fabrizio, au "Woodstock" (quand je vous dis trendy underground) pour un plat de pâtes destiné à me nourrir pour les trois prochains jours.

Y'a des mots comme ça qui vous éveillent tous les sens.
Chez Nelcya, c'est le mot "rockstar".

A peine elle entend qu'elle va rencontrer le grand rockeur de Milano, le dénommé Jack, (et accessoirement qu'elle va voir Muse en concert) que, ni une ni deux, elle se fait couper les cheveux méga trendy underground chez son coiffeur préféré "Comme des garçons" avec une coupe à la garçonne qui lui va à ravir (et que j'adorerais avoir...si j'avais d'autres cheveux) et enfile ses bottines léopard à coutures roses.
Oui parce que Nelcya est la plus grande des rockeuses, tenez j'vous la présente:


Convaincus, hein?

Mais Nelcya a comme un doute: l'image supra-convaincante de la "rock-star" sur internet a été quelque peu discréditée par la vision d'un petit gringalet à son club de gym avec 90% de chances que ce soit la même personne...

Que nenni! Nous irons voir l'énergumène dan son environnement pour juger.
Et puis, p'têtre que c'était même pas lui à la gym d'abord.

En tout cas, si c'est une vraie rockstar, on est d'accord sur une chose avec Nelcya: elle doit balancer ses bottines léopard sur scène.
Oui, on est entières nous.

C'est donc aux "clic" des appareils photos que nous faisons une entrée grandiose dans le bar, entre parenthèses copie conforme des bars rennais.

Bon alors, certes, le Jack a des tatouages partout.
Certes, il a une guitare électrique.
Mais après une seconde d'espoir, la descente aux enfers (on est underground ou on l'est pas) commence:

Il a :

1) Le chapeau de Jack Johnson
2) La voix de Paolo Nutini
3) Le style de Charlie Winston
4) des MOCASSINS (vade retros) bombés en blanc, on dirait qu'il s'est fait plâtrer les pieds
5) Et surtout, il me fait penser à quelqu'un, mais...mmm c'est difficile à dire, mmmm je l'ai sur le bon de la langue, CA Y EST: c'est le SOSIE de Calogero (+ les attributs 1), 2) et 3) ) (et je vous dis pas comme j'étais hyper fière d'avoir trouvé)

....MAIS NON, CE N'EST PAS UNE ROCKSTAR.

L'apothéose pour nous rockeuses que nous sommes, a été le moment où il a chanté "Hallelujah" d'une voix sulfureuse remplie d'émotion...WTF Man???

Non, le seul truc qu'il a de la rockstar, c'est la nana blasée, de la famille des P* à franges, façon Kate Moss. Cependant, Nelcya me fait remarquer qu'elle a un bracelet Hermès et un sac LV et que "c'est pas très rock & roll tout ça", ce que j'approuve totalement. Noooonn mais la nana s'est prise pour une Rockeuse....pfff...amatrice.

Nooon mais en vrai - la partie sensible de mon être reprend le dessus - j'exagère, parce qu'en plus ses chansons étaient cool...Mais c'était pas rock & roll!! Y'en a quand même une où il la tente "underground" avec le refrain " I want you so bad".
Mais bon, c'est petit.

J'suis dure, je sais, mais faut bien défendre son identité.

En tout cas, on s'est bien marrés avec Nelcya, en vrai, c'était vraiment très chouette comme soirée...même si... :)

(Si par hasard le chanteur vient sur mon blog, je veux simplement l'informer que moi j'ai rien contre les faux rockeurs, parce que moi j'suis la première des fausses rockeuses, alors vu comme ça, on comprend n'est-ce-pas, c'est de l'humour, quoi...)

Aujourd'hui, c'est chez moi que ça se passe!

Comme je sais que 85% d'entre-vous ne viendront jamais me rendre visite (alors que vous êtes tous invités, vous le savez bien) et que j'suis une fille sympa, j'vous fait une visite guidée de mon appart milanais!

Bienvenue.

Notre charmante petite salle de séjour.

Oui, je suis d'accord avec vous: je regretterai cette chambre toute ma vie.

Shopping du matin...!

Et enfin...la vue sur le canal!

Vous comprenez pourquoi je surkiffe cet appart.
Allez, avouez que vous avez succombé et êtes déjà en train de regarder les billets d'avion! ;)
A presto!

dimanche 6 juin 2010

Mes (ho)modèles.



Riccardo et Oliviero ont été les révélations de la soirée d'hier soir. Que je vous explique comment j'ai connu ces géniaux personnages.

N'ayant rien de spécial à faire en rentrant d'une expo, je décide d'aller dire bonjour à mes amis du B ART (oui maintenant vous voyez de quoi je parle) et de m'y gaver d'apéritivo par la même occasion. Mais mes amis du B ART préfèrent que j'essaye les nouveaux cocktails plutôt que les nouvelles salades de pâtes. Après quelques cocktails de bienvenue et deux grosses assiettes de pâtes (la rebelle), j'envisage de rentrer gentiment à la maison : les dvd Le Prisonnier que mon frère m'a filé m'attendent depuis 1 siècle; ouais après tout, j'pourrais faire la geek ce soir.

Je m'apprête à me lever lorsque Semi, le barman, me présente d'un large sourire, ses "meilleurs amis", deux petits bonhommes tout souriants avec qui il faut absolument que je papote. Il leur dit: " installez vous à sa table, c'est une amie!"

Ni une, ni deux: nous voilà en train de papoter, Ricardo, Oliviero et moi. Un mélange franco-italien, car il s'avère qu'ils parlent très bien français. Ils ont tout le temps le sourire aux lèvres, c'est incroyable.

Riccardo est architecte d'intérieur, je lui donnais 30 ans, apparemment il a bien 10 ans de plus. Il alterne négligemment bonnet de coton et épaisses lunettes trendy: attention jamais les deux en même temps (interprétation personnelle). Il dit qu'il adore la "champagne" au lieu de dire "campagne": c'est trop trognon.

Oliviero est directeur d'un hôpital. Il adore Paris: son rêve c'est d'emménager là-bas et d'y exercer en tant que médecin du travail, reste à convaincre Riccardo...

Ils me disent qu'ils préfèrent certes les hommes, mais qu'ils me trouvent néanmoins "bellissima". Je vous dis pas comme je suis flattée. Première fois que je reçois des compliments de gays :)

Ils habitent dans une ancienne usine aménagée et ont un chien, Rocco (Aaaah je vous vois venir, non ne faîtes pas le rapprohement, enfin du moins, je n'espère pas qu'il doit être fait!
"Rocco est un nom très commun en Italie", c'est la phrase que je me suis répétée 100 fois pour ne par hurler " Siffredi!!!").

Ils sont "pas du tout genre club olé olé" ceci dit, ils me précisent que "la rue gay de Londres est incroyable même pour les hétéros". Je leur ai promis que j'irais voir.
Il faut aussi que je prévois deux choses avec mon " "fiancé" quand j'aurais de l'argent": faire un week-end dans le splendide château de la marquise de Sade (vous saviez vous que le marquis de Sade avait une femme?) - maaais nonn, le château n'a rien à voir avec les écrits du marquis...alala vous) et passer des vacances dans la superbe villa d'une de leurs amies en Sicile.
C'est décidé, mon premier vrai salaire, j'le fête dans un des deux.
Ou même les deux, tiens!
(la fille qui rêve total sur son premier salaire).

Ils me disent que ça fait 17 ans qu'ils sont ensemble.

Chacun leur tour, ils disent en rigolant que quand ils se sont connus, l'autre était bien plus beau.
Sur les 17 ans, ils ont vécu 9 ans séparés...mais en ne pouvant s'empêcher de se retrouver toutes les semaines. Vous comprenez pourquoi ce sont mes modèles!
Et surtout, après tout ce temps, ils s'aiment toujours et ça se voit...non? :)

Ils me disent que ce qui est beau avec la distance, c'est que tu peux agir de façon totalement improvisée: prendre ta voiture un jour et conduire tout le long simplement pour voir la personne le temps d'une soirée. Je dis que c'est vrai et ça me donne des idées (je tiens à préciser à la personne concernée que moi, hélas, je n'ai pas mon permis de conduire...j'dis ça, j'dis rien...).

Je les ai adoré: ils sont d'une simplicité et d'une gentillesse qui fait chaud au coeur dans une ville où les italiens ne sont pas forcément très ouverts.
On s'est quitté, toujours sourire aux lèvres, en se disant qu'on se reverrait très vite.

Jvous raconterai le prochain verre!

mercredi 2 juin 2010

Des tapis et un hamster

Hier soir, j'ai été invitée à dîner chez Nelcya et Fabrizio.

Nelcya , je l'ai connu la semaine dernière. Une amie de ma tante "que je ne dois pas rater à Milan". On se retrouve dans un café (qui se trouve par hasard être mon café favori, elle a donc cru que je connaissais tout Milan) et c'est comme si on se connaissait depuis 10 ans: on ne s'arrête plus de papoter, papoter, papoter...Elle a quitté Strasbourg en août dernier pour venir s'installer ici avec son mari et son fils. C'est une fille géniale dotée d'une énergie et d'un rire archi-communicatifs.

Fabrizio, c'est son mari, et le déclencheur du Grand déménagement. Par ses origines, il est moitié berger italien des montagnes, moitié aristocrate anglais. Mais avant tout, il est aussi un artiste qui a fait son coming out après avoir dit adieu aux hôtels auxquels Lausanne l'avait destiné. Il fait alors quelques pas en arrière et dit bonjour à la chasse au diplôme en disant bonjour à Milan.

Son dada, c'est le tapis; voilà son vrai outil de travail. Et si vous verriez chez eux, vous comprendriez pourquoi on en sort en se disant "mais comment ai-je fait pour vivre sans tapis chez moi durant tout ce temps??" Les tapis sont partout, habillent merveilleusement les pièces, et se mélangent parfaitement avec les centaines d'oeuvres d'art, toutes plus incroyables les unes que les autres, qui ornent chaque mur de la maison...Le salon est un vrai musée, on pourrait passer des heures à le contempler...(d'ailleurs, je m'en suis gardée pour la prochaine fois!)

Mais Nelcya et Fabrizio sont multi-compétents: en plus d'être artistes et collectionneurs, ils ont des compétences d'agence de voyage personnalisé (service très VIP, il faut alors compter parmi leurs amis les plus proches...genre moi ;)), et il est à parier qu'ils feront bientôt partie de "l'association des amis des hamsters", en amour pour leur fils Noam qui va bientôt en adopter un.

Que je vous explique à quel point le hamster a suscité une crise de rires: Fabrizio est allé sur un site pour regarder avec son fils quel pourrait être le hamster de ses rêves et lui expliquer (à nous aussi) un peu la vie des hamsters.

Nous avons ainsi découvert sur ce site que le hamster "n'était pas particulièrement recommandé pour les jeunes enfants, mais très bien pour les adolescents pour comprendre le mécanisme d'accouplements" (!!) ; qu'il existait des hamsters dorés, russes et chinois; que "le hamster pouvait subitement voir ses dents pousser de façon inquiétante, ce qui nécessitait de lui limer les dents" (!!!) (hahahaa! j'imaginais tellement Nelcya prendre sa lime à ongles...); et enfin, que le hamster avait un langage à décrypter:
Ainsi, lorsqu'il fait "vui vui", cela veut dire qu'il a faim, mais lorsqu'il fait "grooou", c'est un signe de plaisir. Ainsi, nous avons appris sur ce site du tonnerre qu'il existait quelque part chez le hamster "un point grooou" (!!!!!!), Fabrizio passant assez rapidement le détail à son fils...

Vous imaginez la situation hilarante d'hier soir! Je ne savais pas que ces petites bêtes là pouvaient faire autant rire.
Limite, j'ai envie d'en acheter un moi aussi.
(Déeetente...bien sûr que c'est une blague).

Enfin, en tout cas, très agréable soirée passée sur une mini-terrasse milanaise rythmée par un mélange des cultures humaines...et animalières!

Vivement notre prochain dîner!