jeudi 5 août 2010

Florence, un autre visage de l'Italie



Mardi, lever 5h50 pour prendre le train à Centrale à 6h50 pour une durée de 3h (oui normalement c'est 1h30 mais bien plus cher) MAIS je suis super motivée: aujourd'hui, direction Flooooorence! Je ne connais pas la ville et c'est la première fois que je vais dans une grande ville d'Italie autre que Milan.
Je trépigne dans le train: " J'vais me retrouver à la Renaissaaaance!!"

Arrivée, je me rends compte que je n'ai même pas un plan avec moi: qu'à cela ne tienne, j'achète le guide complet et en Italie, per favore!

A peine avoir passé l'église Santa Maria Novella, on est au plein coeur de la ville. J'arrive devant le Duomo, incroyablement magistral. Je suis littéralement subjuguée. Notre Duomo à Milan est un travail d'orfèvre, c'est hyper minutieux, de la dentelle architecturale, si on peut dire. Le Duomo de Florence n'a rien à voir: c'est plein de couleurs, bien plus grand, avec ce dôme de Brunelleschi qui semble recouvrir la ville.


La ville est en elle-même une oeuvre d'art.

Je la parcours de long en large avec mon appareil photo, ma carte, mon blackberry pour avoir plus d'infos en français, en essayant de ne rien faire tomber par terre.

Les églises San Lorenzo et Orsanmichele, le Ponte Vecchio et ses petites bijouteries: je suis sous le charme.

Je vais déjeuner dans un petit resto que Dan (vous avez remarqué comme il est devenu ma référence italienne?) m'avait conseillé: aaah le beefsteak à la florentine, c'est 1 kg ou rien, 41e ou rien. Mais c'est pas grave car je suis très très tentée par les tagliatelles aux truffes qui se révèlent être les meilleures que je n'ai jamais mangé.
Malheureusement, au moment où j'entame mes succulentes tagliatelles, un couple de français s'installe à la table d'à-côté et comme je n'ai vraaaaiment pas envie de parler français à Florence et que je ne sais pas pourquoi mais de toute façon en Italie on me prend toujours pour une espagnole, je décide de faire comme-çi j'étais pas du tout française. Oh ça va hein, on s'amuse comme on peut.
Je me suis rendue compte que j'avais vraiment bien fait lorsque l'homme a dit: "N'empêche qu'est ce que c'est bon le basilic!" Plus touriste tu meurs. Maaaais c'est à cause de gens comme ça qu'on a notre réputation ruinée en Italie!! En même temps, la fille faisait la tête et il tentait de meubler la conversation avec n'importe quoi.
Ils ont d'ailleurs tellement cru que j'étais pas française que la fille a dit qu'elle bâillonnerait bien le petit qui pleurnichait dans le resto. Bref, c'était pas franchement la joie de se retrouver avec des concitoyens.

Ballades de rues en rues, je vais au Palazzo Pitti voir l'exposition "Caravagio e i caravagi", où sont exposés les plus beaux tableaux du Caravage comme "le sacrifice d'Isaac" ou encore "Bacco" et je découvre certains de ses disciples (d'ailleurs assez impressionnée par Jusepe de Ribera dit "il Spagnoletto", un peintre espagnol du 17e siècle en particulier pour son oeuvre "St Paul Ermite", incroyablement réaliste).

Visite de l'église Santa Croce avec les tombes de Michel-Ange, Galilée, Machiavel et Dante...

Arrivée Place de la Seigneurie: 2ème grand coup de coeur de la journée après le Duomo: la Loggia della Signoria, une galerie qui rassemble des statues magistrales, comme projetées dans les airs...


C'est sur cette place qu'on se rend particulièrement compte du pouvoir qu'avait autrefois Florence. Capitale des arts et des lettres, mais aussi la force politique qui l'habitait.

A travers Florence, j'ai réalisé que Milan ne pouvait pas être catégorisée comme une ville italienne.
Dans Florence, j'ai trouvé l'essence italienne telle que je pensais la trouver à Milan à mon arrivée: l'héritage de l'histoire, le poids du passé, le charme qui ne vieillit jamais.
A Milan, on le trouve, mais par touches. Le vrai héritage de Milan c'est pour moi la révolution industrielle: c'est le 19ème siècle, le temps des chemins de fer, des ouvriers, des automobiles. C'est la ville qui a étendu le progrès aux autres régions. Bien sûr, il y a de très beaux monuments, mais les images qui pour moi définissent l'atmosphère milanaise (au niveau architectural j'entends) sont celles des lignes électriques qui structurent la ville, des vieux trams conservés, des vieux lavoirs près des quais...C'est une ville qui génère une inspiration différente de la ville italienne telle qu'on la connait ou qu'on se l'imagine. Une énergie urbaine, quasi électrique...néanmoins tout aussi incroyable.

Et vous, vous en pensez quoi d'ailleurs?

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