lundi 31 mai 2010

Milano Underground



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mardi 25 mai 2010

Une semaine à la milanaise

Le temps défile. C'est fou: ça fait déjà un mois que je suis ici!

Cette semaine a été une bonne semaine:
- j'ai mangé des pâtes toute la semaine et n'ai (selon la balance de ma coloc) pas pris de poids.
- j'ai eu la confirmation que l'amour durait plus que 3 ans. (Oui, vous aviez jamais entendu toutes ces théories vous, comme quoi l'amour ne pouvait pas durer plus de 3 ans? Bref, bullshit)

Si vous pensiez que j'avais un caractère relativement trempé (mais vous ne le pensez pas), et bien j'ai découvert au bureau que les italiennes, c'est NO RAPPORT.

Exemple, y'en a une qui est à la crème de la crème en la matière et qui dit régulièrement à ses fournisseurs lorsqu'elle les a au téléphone "Ché cazzo vuoi??" ("Mais qu'est ce que tu veux, bordel de m." puissance 5) et parfois le fait même plus simple avec un direct "Va fanculo allora!"
J'vous jure, j'vous jure.
Pour les sceptiques, voilà une définition assez sympathique de cette expression trouvée sur urbandictionary.com (que je vous recommande):
1.vafanculo294 up, 60 down



This is the Italian F-bomb. Literally means to go take it in the ass. If administered correctly, it can leave the opposition in complete shock and awe. It also helps to make the Italian gesture that is synonymous with this expression, which is to put one hand in between the bicep and forearm of the other arm and to raise that arm with the palm of that hand towards yourself. Extremely effective to those who understand it.

Tommy Salami: Ay, Tony, wheis duh fuckin money you owe me from duh ting at duh place wit dat guy dee odduh day?
Tony Rigatoni: Vafanculo.
Tommy Salami: .......

Si vous avez des difficultés à saisir le geste, je suis sympa, je vous montrerai le mécanisme.

Au bureau, on est 15 filles dans une même pièce et c'est le Bordel. En fait, tout est dans les extrêmes: soit, elles parlent en hurlant au téléphone; soit elles chuchotent de façon pas du tout subtile, et forcément tu sais tout de suite quand ce n'est pas un client qu'elles ont au téléphone...
Sinon, c'est trop marrant, le "je souis désolée" est la phrase super "in" des italiens du boulot. C'est l'unique phrase dite régulièrement en français. Derrière moi par exemple, la fille le place dans chaque conversation téléphonique.

J'ai expérimenté mon premier anniv corporate hier, rien à voir avec Singapour: ici, on n'organise pas un (sympathique) anniv pour enfants dans la mini cuisine à base de gâteau au chocolat et d'ailes de poulet, on est plus "in": on mange des Magnums (et non, ce ne sont pas ceux à boire), oui les glaces, tout simplement dans le bureau - mais en se réunissant quand même vaguement au milieu de la salle - pour 5 minutes, faut pas déc'.
Noon, mais je sens que vous avez l'impression que je n'aime pas mon travail, mais c'est pas vrai du tout, le pire c'est que des filles sont très sympas. Non vraiment.

La semaine dernière, j'ai assisté à mon premier évenement seph, j'me suis faite maquiller par des maquilleurs Chanel qui m'a convaincue que le mascara l'innimitable noir-mais-aux-reflets-bordeaux était ABSOLUMENT fait pour moi. Et que ça allait être une rencontre déterminante dans ma vie. Bien sûr que je l'ai acheté! Jpréfère vous dire les reflets pour la prochaine fois que vous me verrez, parce que c'est TRES subtil (à tel point que le mascara a l'air tout simplement noir, les reflets n'apparaissant que sur ton coton démaquillant, et ceci me déprime un peu, alors quand on se verra n'hésitez pas à remarquer ce jeu subtil de couleurs- merci)

Allez je vous laisse, je rentre sur Paris pour le week end, on se voit lundi hein?

lundi 24 mai 2010

Benvenuti a Cinque Terre

Dimanche, nous sommes partis avec Davor, Daria et Vladan, mes amis serbes pour une journée à Cinque Terre, un endroit paradisiaque à 2h de Milan...


Enfin à 2h, c'est une expression, parce qu'il faut compter au moins 2h30 de voiture, puis 1/2 h de train et ça, c'est sans compter les 50 aller-retours qu'on a fait pour savoir sur quelle péninsule il fallait aller et quel train il fallait prendre...Oui, car comme vous l'avez bien compris, bilingues que vous êtes, Cinque Terre est une région qui réfère à...cinq terres - différentes. Mais lorsqu'on sort du train, on comprend rapidement pourquoi Cinque Terre est qualifié d'un des plus beaux endroits du monde (oui, d'abord: paroles d'une stagiaire italienne du bureau ce matin).

Vous réclamez une preuve?

La voilà.


C'est magnifique, totalement silencieux, ça sent le jasmin: ça y est, on est en été.
On se fait un repas digne de ce nom avec du poisson fraîchement pêché.
Pas de doute: ce dimanche, je suis en vacances.

Un écriteau annonce une longue promenade en bords de mer: "Via Dell'Amore"
Maic cette promenade est le fruit de milliers d'amoureux italiens: c'est eux q
u'ils l'ont créé à travers les "ti amo" écrits sur les murs en toutes les couleurs et toutes les tailles.


Puis ce sont aux cadenas d'envahir l'espace: suspendus aux grillages, ils sont accrochés par les amoureux qui jettent ensuite la clé dans la mer: c'est l'amour éternel qui est ici symbolisé.


Plus on avance, plus les falaises deviennent un véritable terrain d'expression des sentiments: les tunnels sont peinturés jusqu'au plafond, les tags sont partout: le contraste qu'ils génèrent est peut-être dérangeant mais avant tout fascinant.

On a l'impression de visiter une exposition, mais en étant perché sur une montagne, face à la mer...et que ces écritures resteront à jamais.

Au delà de la beauté du lieu, j'apprends à quelques mots en serbe et expérimente la complexité de la langue (langue qui est cependant devenue un nouveau challenge...mais une chose à la fois), je découvre dans la voiture des chansons croates, serbes, grecques, belges, italiennes et même françaises comme la reprise de "Foule Sentimentale" par Vanessa Paradis, et redécouvre MC Solaar et même Khaled grâce à Davor!

Bref, une journée enrichissante à tous points de vue!

(Après les Rita Mitsouko, je vous laisse avec "Aicha" dans la tête...)

vendredi 21 mai 2010

Comment être chanceux à Milan!

Dans la galerie Vittore Emmanuele 2, il y a un endroit très connu : un petit trou est creusé dans le sol et le fait d'y mettre ton talon et de faire un tour sur toi-même est censé te porter chance...
Trouvez mes pieds et ceux de Michael parmi les différentes photos...
Le gagnant a le droit à un séjour à Milan!! ;)
(Réponses en bas de page pour les tricheurs...)



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Réponses ;)






Bonus pour les très forts:

lundi 17 mai 2010

Parliamo (in)taliano

Comme je me suis promise de vous faire partager mon apprentissage (relativement laborieux) de la langue italienne, je vous fais part des dernières expressions "in" (ou pas, à vous de juger) rencontrées:

- "Ché belllllo!" : celle-là, je la surkiffe. C'est juste tout le charme italien en un mot. Mais attention, il suffit pas de le dire à tord et à travers pour avoir "l'italian touch" : l'intonation est capitale. Et très difficile. La voix doit faire un decrescendo, avec une forte intensité dramatique (imaginez des chants grégoriens comme musique d'ambiance, ça vous aidera peut-être), et surtout le "l" doit rester suspendu pendant au moins 2 secondes. Vous n'avez pas besoin de vous trouver face à un paysage idyllique pour employer cette expression: elle peut référer à la couleur de votre vernis à ongles ou même à ce que vous avez fait hier.

- "Cavolo!" : Au sens propre, ça veut dire chou-fleur. Mais les italiens l'utilisent comme nous disons "mercredi" au lieu de dire "m...." (ma soeur Noa de 9 ans lit mon blog, et si elle dit des gros mots on dira que c'est de ma faute alors même pas en rêve). Quel mot ça remplace? "Catzo". Je vous laisse (à vos dépens) vous plonger dans un dictionnaire franco-italien.

- "Allora": véritablement utilisé à tord et à travers pour évoquer une prise de réflexion, même personnelle. En effet, c'est tout à fait typique d'entendre 50 "Allora" dans le bureau sans que personne ne communique: c'est simplement l'indice que ça y est, on se met à la tâche, on passe à la prochaine étape ou encore que ça commence à nous taper sur les nerfs.

- "MA-don(a)!" : (je mets le "a" entre parenthèses parce qu'on ne l'entend pas) Alors là, au bureau ça caractérise l'étape 2 de l'énervement. Et ça aussi, ça fuse au bureau. Ah oui, et il faut vous l' imaginer un volume de 130 décibels. C'est en général comme ça que ça se passe. (Ca, c'est mon contexte mais en fait ça peut aussi être employé lorsqu'on voit une créature de rêve, comme le précise à l'instant Guido, le propriétaire du bar. Ah oui, c'est marrant, à moi on me l'a jamais dit.)

- "Typo": le mot que je devrais théoriquement le plus utilisé lorsque je serai bilingue. C'est la traduction du mot "genre": oui, celui que l'on met genre n'importe où, à la place de n'importe quoi, c'est-à-dire le mot que j'emploie le plus monde.

- "Magari": Celui-là, j'ai mis du temps à le comprendre. Je sais juste qu'il était présent dans la plupart des phrases que j'entendais. J'ai même cru pour un temps qu'on était persuadé que je m'appelais Magali (Okaaay, j'exagère, mais franchement le doute de se réveiller dans le corps d'une autre n' était pas loin). En fait, ça veut dire plusieurs choses, d'où son emploi constant. Ca peut vouloir dire "Et comment!", du genre: "Ca te dirait de recevoir le prix de la fille la plus charismatique (particulièrement grâce à tes pulls hiboux) ?" Et là, ravie de la proposition, tu réponds "magali!"
Mais ça peut également dire "peut-être", et c'est surtout dans ce sens là que je l'entends. Ca donne du: "et tu penses que peut-être, enfin peut-être, je pourrais peut-être faire ça? Parce que peut-être que ça serait possible" Enfin, j'avoue que c'est mon analyse personnelle de la phrase. Et vous connaissez mon niveau d'italien. Bref.

Vous imaginez même pas à quel point vous allez être branchés quand vous allez les sortir à un dîner, un date, à vos parents ou à vos grands-parents (pour "cavolo", zappez l'origine et dîtes que "chou-fleur" est l'insulte suprême en italien, ils iront pas chercher plus loin).

aH trop sympa la fille quand même!

;)




dimanche 16 mai 2010

Ballade de quartier...

Comptez 4 immeubles sur la rive droite, et c'est chez moi!

Expo de tableaux tout le long des quais...

Prise en flagrant délit...

       ...Pris en flagrant délit! Semi, ami et barman au B ART, mon café habituel.

...ou la poésie du lieu.

Matelot navigue sur les flots...

mercredi 12 mai 2010

Essere "corporate"

Ici, je dois aussi apprendre à "essere corporate", soit être dans la vibe au niveau business en Italie. Et c'est pas du gâteau.
Exemple, ce jeudi, j'ai assisté au plus long rendez-vous qui n'ait jamais existé sur Terre.
De 10h à 15h.
Oui, c'est ça: 5h.
On avait rendez-vous avec notre agence de communication pour remettre au point les visuels des différentes offres liées aux cartes de fidélité.

J'ai donc écouté de l'italien durant 5h d'affilée, même si à certains moments, je ne pouvais plus cligner des paupières tellement ma tête allait exploser de fatigue. Ajoutez à ça qu'il faisait -15°C dans la salle de réunion. Et que, je le rappelle, on y est resté LONGTEMPS.
C'était une réunion entre filles, et j'ai découvert que c'était universel: les filles ont la capacité de faire tenir 150 sujets de conversations en une seule phrase.
Allez suivre les conversations lorsque l'on passe du format d'une enveloppe à "quel sera le prénom du bébé qu'attend ma boss" ; des paramètres web à "où se trouve la meilleure maternité de Milan"...
Après avoir fait deux pauses café-petit déj, on a été déjeuné toutes ensemble, et la conversation n'a alors plus rien eu de professionnel du tout; à tel point que la fille de l'agence en est allée à me demander le traditionnel "si j'avais un copain - et depuis combien de temps - mais, et la distance?": bref, la totale. Ceci dit, une fille très sympathique.

En dehors de ça, j'ai repéré les infiltrés français au boulot. Et je peux vous dire que ça n'a pas été facile. J'pense qu'en réalité ce sont des espions engagés par le gouvernement français, mais ça vous le gardez pour vous. Ba oui, ils essayent tellement de se faire passer pour des italiens en n'utilisant aucun mot français que y'a forcément quelque chose de louche là-dedans. Mais j'ai réussi à les dépister, que je vous explique comment:

- Certains sont, en dépit de tous leurs efforts pour manier les "o" et les "a", trahis sans même ouvrir la bouche: leur nom les trahis d'emblée: En effet, le "un' café, Jean-Pierre?" qui leur est adressé ne passe pas du tout en dépit du "si, grazie" répondu d'une voix forte pour tenter de sauver la situation...

- Pour d'autres, c'est le contraire: c'est dès qu'ils ouvrent la bouche qu'ils sont démasqués. Ils parlent un italien grammaticalement parfait, mais on dirait simplement qu'ils ne cessent de répéter le mot "mozzarella" de la même manière qu'ils le prononcent dans la phrase "j'aime la mozzarella"- c'est-à-dire en français ou du moins, avec un accent tellement français que ça ne semble pas être autre chose. (Si vous avez besoin de quelques éclaircissements à ce sujet, faîtes -le moi savoir)

Moi j'essaye tellement de m'entraîner pour ne pas être dans ce cas, que du coup je le fais à tord et à travers. Du genre, hier je vais au resto avec Michael (oui qui est là ce week-end!) et pour lui montrer que "AH CA NON JAMAIS, Moi, Fiona Disegni, on ne me prendra pour autre chose qu'une italienne", je me dirige d'un pas assuré vers le serveur en lui disant "siamo due per favore"...serveur qui n'était pas le serveur, mais un homme d'affaires italien qui n'allait qu'aux toilettes...Et voilà, bang.
Ce bang, je me le prends aussi quand le serveur me répond en anglais alors que je lui pose une question en italien et PIRE encore, lorsqu'il nous dit "you can eat: it's free" lorsqu'on va prendre un apéritivo.

Bref:

"Essere corporate" : c'est dur.

"Essere italiana": c'est dur.

Alors imaginez "essere una italiana corporate"...y'a du boulot!!






mardi 11 mai 2010

Fiona Drawings fait un premier bilan

Depuis que je suis arrivée, j'ai :

- rencontré un designer qui sera bientôt sur les feux de la rampe (oui rien que ça):
Il est serbe, il s'appelle Davos. Sa marque s'appelle dMajuscule (allez voir son site internet) et englobe un univers énigmatique et sombre, une inspiration expressionniste, qu'il incarne à travers des vêtements déstructurés. Les noms de ces collections le mettent en avant, comme "Into Contortion" ou encore "dGénération". Cependant, il aime jouer sur les paradoxes, puisqu'il tient à donner vie à chacune de ses créations en leur attribuant à chacune un prénom particulier. D'ailleurs, il trouve les prénoms français "magiques" et "Chloé" est son favori.
Autre exemple de paradoxe: il nous a emmené dans une petite trattoria archi-traditionnelle toute mignonne, pour ensuite nous mener à une soirée qui s'appelait "Punk wear Prada": bobo, mais toujours underground!
Il commence à se développer en particulier dans Milan qu'il a pris d'assaut il y a quelques années, la preuve: il se trouve qu'il sera vendu à deux pas de chez moi à partir du mois de juin!
Il m'a également créé un surnom, Fiona Drawings, et je dois dire que ça me plaît follement.

- J'ai découvert que pou être une vraie italienne, il fallait impérativement que je fasse du volley. Ba oui, Giulia, la stagiaire qui bosse avec moi, y va trois fois par semaine et fait des compétitions le week-end. Quand elle a entendu ça, une autre stagiaire s'est exclamée " Ché Bello!", en disant, avec un vrai regard admiratif et des étoiles pleins les yeux, qu'elle avait toujours voulu en faire. Et j'ai compris que le volley faisait partie des éléments déclencheurs de complicité entre les italiennes. C'est simple, tu veux te faire des amies: dis que tu adores le volley. J'ai essayé de suivre le "ché bello" de la fille, mais j'ai eu beaucoup de mal à me sentir habitée. Ayant peur que ça se voit, je me suis vite refocalisée sur mes pâtes, regardant le moment d'émotion d'un air sceptique. (naaaan, en vrai j'étais pas SI blasée...)

- J'ai vécu le cliché à l'italienne: j'ai traversé les rues de Milan sur une Vespa rouge!!! Bon, en vrai ça ressemblait pas tout à fait à la Dolce Vita: je me suis littéralement gelée et j'avais un casque qui me tombait sur les yeux...mais j'avais pour chauffeur le sosie italien de Jean-Luc Delarue, et là je pense que je reprends 10 points sur l'échelle de l'authenticité - ce genre de situation, n'étant je pense, arrivée à personne (à part si JLD a une vespa rouge, auquel cas c'est beaucoup moins original, à moins que ce ne soit lui qui était devant moi sur le scooter - et là je reprends 20 points).

- Je suis devenue addict au café en tout genre. Mon entreprise, c'est le paradis du café: la machine à café est gratuite et on est pas en Italie pour rien, tu peux choisir entre macchiato, cappucinno, mochaccino...ou tout en même temps, à volonté, tout le temps. Non ça ne me rend absolument pas NERVEUSE.

- J'ai un "aperitivo du coeur" personnel en bas de chez moi.
En fait, j'ai détourné le B ART, un café voisin que je commence à bien connaître, de sa fonction initiale en me l'appropriant comme "resto du coeur". Exemple, aujourd'hui je rentre du boulot et je sais que je n'ai pas fait les courses et que j'aurais dû parce que je n'ai plus RIEN à manger chez moi...
Le B ART m'accueille: je commence à connaître Guido, le propriétaire; et Semi, l'un des serveurs. Je suis la seule dans le café: j'ai un buffet pour moi!
Ambiance très conviviale, presque familiale...même si ça fait à peine une semaine que je les connais. Je demande Guido où je peux faire mes courses; il me répond en italien et me répète pleins de fois: " Capisci, Fiona? Capisci?"
J'adore mon quartier, les gens t'accueillent toujours avec le sourire, les bars qui se font face sont potes...Et lorsqu'on a 2 minutes de marche pour aller à son appart, le quartier devient très rapidement une grande maison...!

Premier bilan? Vivement la suite!!!!

dimanche 9 mai 2010

samedi 8 mai 2010

"Ce soir, tu seras milanaise ou tu ne seras pas!"

Après une semaine de boulot, le premier vendredi milanais se faisait plus qu'attendre.

"Ce soir, tu seras milanaise ou tu ne seras pas" m'annonce ma copine Prune.

Voilà le deal de la soirée!

Je file chez moi pour me changer et Rossella, la propriétaire des lieux (une italienne, copine de ma mère), m'accueille. Elle vit en Grèce en ce moment mais revient pour un mariage sur Milan. Elle me dit que "bien sûr que non je ne vais pas tomber avec mes talons de 10 cm dans les rues de Milan, mais de prendre quand même une paire de ballerines".
J'allais partir quand elle me stoppe horrifiée: "tu ne mets que çaaa??? Mais il fait froiiiid!" Oui, mais moi on m'a pas dit de prendre un manteau dans ma valise pour l'Italie au mois de mai...
Et hop, elle ouvre grand toutes ses armoires, sors deux mille manteaux, et me dit "t'aime bien ça? Mets-le. Ou tu préfères ça? Ou ça, ou ça ou ça!" tandis que les fringues volent partout dans la chambre...
On (elle) tombe d'accord sur une veste en cuir beige qui est "parfaite". Hmmm, ça va pas trop avec le bleu turquoise et le noir, mais c'est vrai qu'elle me va pas mal! Allez hop, le sourire aux lèvres, je m'apprête à faire un pas hors de la chambre, lorsqu'elle m'arrête par un cri du coeur: "l'échaaaarpe!!" Et c'est reparti: celle-là? celle-là?? AAAh celle-là, elle va parfaitement avec la veste!!" Et me pousse vers la porte: "Ciaoo Fiona , enjoyyyyy!!"

Me voilà totalement dépareillée et prête à affronter les 15°C de dehors. Zut, il pleut: mon dieu, la veste en cuir.

Je retrouve Prune au célèbre et jet-setteur "Radewsky": un endroit "in" (mais assez vieux quand meme) de Milan.
Aperitivo mojito.
Ghita, la coloc de Prune, nous retrouve. Ce sont ces derniers jours sur Milan: elle repart dimanche. Dommage, on s'entend très bien et venant de Casablanca, elle connaît tous mes amis marocains (Jihane, Gennate si vous m'entendez), et il se trouve que son cousin n'est personne que d'autre qu'un des meilleurs amis de Michael!
Andrea, un ami milanais de Prune nous rejoint avec deux de ses amis: Paolo, et un sculpteur qui a des airs de Depardieu. Allons ensuite manger des sushis et impossible de payer: à Milan, inviter toutes les filles - qui que ce soit: c'est plus que naturel. Enfin, dans une certaine limite bien sûr.

Allons retrouver des copines de Prune au "Ibiza" (quand je vous dis "jet-set-oh-yeah" - environnement à prendre bien sûr au 150ème degré), un resto où apparemment "la pâte" est à tomber (c'est comme ça qu'ils disent les pâtes). Nous allons ensuite, entre filles, au R.Cavalli, boîte créée par le créateur du même nom (on est à Milan ou on l'est pas!), où nous retrouvons le copain d'une des filles accompagné de tous ses amis. Des musiques aux airs de la "lambada" qui font très années 90 reviennent à plusieurs reprises. Et tout le monde adore. Ca viendra peut-être pour moi!

En sortant de la boîte avec Prune, pensée pour Rossella et son conseil des ballerines: après avoir fait trois pas sur la chaussée mouillée, je me casse la figure, au ralenti, tout en m'accrochant tant bien que mal à la veste de Prune qui finit pliée en 2. Bien tombée, donc pas la moindre égratignure, mais un fou rire monumental.

Bon, j'ai encore des progrès à faire pour être milanaise. Mais c'est en prenant le risque de tomber qu'on arrive à marcher! ;)

jeudi 6 mai 2010

Aperitivo, Aperitivi, tutti frutti


Il y a un truc dont il faut absolument que je vous parle.

MA révélation à Milan,
l'idée la plus Géniale au Monde:

Les Aperrritivo!

(à dire à voix haute en roulant bien le "r" et en accentuant le "ti" -
j'suis pas géniale moi aussi? Vous apprenez l'italien en vous divertissant (laissez moi croire))

(OUI, je saaais, on dit "un aperitivo", "due aperitivi"; mais "les apertivi", mmmm...ça sonne pas bien.
Héhé, je vous voyais déjà venir: "HAHA! bah elle est pas sortie de l'auberge!" - pas bête la guêpe. Dis donc, vous y allez un peu fort là: QUI vient à l'instant de vous apprendre à rouler les "r"??)

Bon revenons au sujet. Un aperitivo, c'est quoi?
"En plus, elle continue de nous prendre pour des abrutis..." Je ne vous sous-estime pas les amisss, je sais que vous savez ce qu'est un apéritif mais tatata nuaaaaance! - "Et ce ton de Professeur Tournesol là..." (Euh, dîtes, vous seriez pas un peu rabat-joie vous aujourd'hui ??)

Alors voilà: tu prends un verre de ce que tu veux à 5 euros (généralement les prix varient entre 5 et 8 euros selon les lieux), et avec ça on ne t'apporte pas les trois chips posées sur une assiette ou PIRE, les vulgaires cacahuètes (il faut que je me renseigne mais je crois qu'en manger à l'apéritivo est considéré comme un sacrilège en Italie) que tu finis en une seconde.

Non, c'est tout simplement un buffet ENTIER qui t'est destiné. Salades de pâtes, de riz, de légumes; fromages; tartines tomate-mozza...à volonté.

L'idée est bien sûr que tu aies assez soif pour commander un autre verre, et puis un autre, et puis un autre...Mais ce genre de situation a été assez exceptionnelle pour moi (à part hier où nous avons abusé du vin blanc avec ma copine Prune, vin qui par la suite nous a flanqué des brûlures d'estomac toute la journée...), puisque d'habitude, un verre c'est parfait.

Et ce qui est génial, c'est que tu ne culpabilises pas de revenir encore une fois au buffet, puisque tout le monde fait pareil! Certains italiens viennent même par groupe et se font des relais pour ne rien louper du buffet!

Et ça te fait parfaitement ton dîner...pour 5 à 8 euros max! Et tu manges à volonté, tout le monde s'y retrouve. Tous les bars le font, que ça soit celui de la jetset ou le petit bar du coin.

Donc, où que tu sois, à partir de 17h, tu grossis tout en rigolant (de plus en plus au fur et à mesure des verres) : la vie est belle! Oui, ça, c'est l'aspect un peu moins fun des aperitivo: tu bouffes trop!!

Mais apparemment, ce serait un concept tout particulièrement milanais...Franchement, faut bien s'adapter à la culture locale, vous pensez pas??


Nota bene - Je tiens à rassurer les âmes sensibles:

- Je n'ai pas pris 10 kilos (même pas 5, même pas 4, même pas...Bon, tout compte-fait, on s'arrête là).

- Je fais du sport!!! Ba oui, je marche 25 minutes tous les jours pour aller au bus qui m'amène au boulot (oui, pas hyper simple) et ALLER-RETOUR (si avec ça j'ai pas des jambes de déesse, je ne COMPRENDS pas).

- Je ne suis pas une psychopathe des parenthèses, en tout cas pas dangereuse.

- Je n'invente pas des dialogues avec mon oreiller. Uniquement avec des humains, je le jure.

- Là, c'est plutôt pour les ventres sensibles. Je ne vous ai pas mis l'eau à la bouche pour rien: vous êtes conviés à venir essayer l'apéritivo à Milan quand vous voulez: vous êtes les bienvenus!!

mardi 4 mai 2010

Journée comblêtement tordue


Si je devais résumer ma journée en un mot, ce serait le mot "comble".

Allez, je vous explique.

Comble 1: J'ai connu plus de pluie à Milan en trois jours que j'en ai connu à Singapour en sept mois.
Pour les sceptiques, je précise que Singapour est LE pays des pluies tropicales qui vous inondent de la tête aux pieds; mais il se trouve que j'ai été particulièrement chanceuse en la matière.
Je m'interrogeais d'ailleurs à ce sujet (bah oui ça m'arrive de réfléchir à des sujets existentiels tels que celui-ci).
Voilà, bonne blague du destin : aujourd'hui j'ai ma réponse, à savoir que "chaque chose en son temps", et je suis trempée.

Comble 2: J'ai quand même réussi à entendre (et répéter) "mon chat parle chinois" lorsque ma boss m'a dit "mon chat s'est enfuit de chez moi" (traumatisme de l'Asie; et oui, la deuxième phrase a bien été prononcée).

Comble 3: La fille derrière moi au bureau s'appelle Marcia et à chaque fois qu'elle dit son nom pour répondre au téléphone, elle a exactement la prononciation des Rita Mitsouko (Mar-cia).
A chaque fois que je l'entends, je me retiens d'enchaîner avec "danse un peu chinois" (décidément, TOUJOURS le traumatisme de l'Asie, c'est pas croyable).

Comble 4: J'ai passé une heure à écouter une conversation entre l'Italie et la France au sujet des chiffres après la virgule de TOUTES les données des tableaux récapitulatifs de l'année dernière.

Comble 5: Durant au moins une demi-heure, on entendait pratiquement rien par l'haut-parleur, sans que personne comprenne pourquoi.
La raison fut honteusement découverte: le volume sonore de l' haut-parleur avait été accidentellement baissé au minimum.
Oui, no comment.

Comble 6: En conséquence de l'interminable vérification des chiffres, fou-rire d'épuisement avec ma boss pendant que la fille au téléphone continue de donner tous les chiffres après la virgule.

Comble 7: J'ai réussi à passer pour une top-bilingue avec une vieille dame dans le métro qui m'a parlé pendant une heure sans que je ne comprenne quoique ce soit.
Mes hochements de tête et mes "si" étaient apparemment crédibles. J'ai un peu tout cassé en lui disant fièrement à la fin, dans un italien très francisé, que je venais d'arriver sur Milan et que j'étais de Paris: elle s'est enfuit en courant.
Bravo, bravo, l'ouverture d'esprit!

Comble 8: Mon câble Backberry ne me permet pas de transférer mes photos sur mon ordinateur.
(J'le disais bien que le Blackberry c'était de la nioniotte...)
(Par rapport à l'initiative, je tiens à préciser pour ma défense que quand on est désespéré, on est prêt à tout).

Face à un jour comme aujourd'hui, je sais que vous mourrez d'inquiétude: mais que lui réserve donc demain, la pauvre petite??

Détendez-vous avec Marcia Baila qui trotte depuis tout à l'heure dans votre tête: je souis parée!

A presto (et priez pour que quelqu'un ait la géniale idée de m'offrir un câble demain!)

lundi 3 mai 2010

Milano, Eccomi!


C'est reparti!

Une nouvelle vie, un nouveau blog: la roue tourne.
Après avoir chanté Singapour, je décide de dessiner Milan: la vie d'artiste me plaît, et cette année, ça tombe bien, je fais ce qui me plaît.
Ce pendant, avant de partir mon entourage bienveillant (que ça soit des amis et même mon coiffeur) a décidé de s'allier pour, comment dire, me faire un "cassage" général de la ville:

"Waaaa, tu pars en Italie??"
"Aaah...à Milan...Bah c'est: pas très beau, pas très propre, pas très çi, pas très ça."

Autant vous dire qu'en arrivant j'étais (presque) blasée: je m'attendais à une bonne grosse ville industrielle, des camions, des nuages de fumées, voire même des boeufs sur les routes et des motos qui vous entaillent la jambe (ça, c'est dû à un certain traumatisme au Vietnam, Jean-Maxime verra de quoi je parle).

J'avoue que, de la gare à chez moi, j'ai failli céder à la tentation de les croire.
Et ensuite, j'ai découvert mon quartier.

C'est simple, ceux qui ont dit que Milan était "cheum à la race" (okkkay, j'exagère quelque peu) n'ont pas vu mon quartier, c'est certain. Ou alors, ils n'ont AUCUNE sensibilité.

Mon quartier a une forte ressemblance avec Venise.
Un canal, des ponts, avec en plus des petits bars qui longent tous les quais, une librairie, un vieux magasin de disques, et même un magasin "hello kitty", c'est pour dire. Les portes des vieux immeubles sont immenses, mais l'entrée est en réalité toute petite. Il y a un joli lavoir à chaque étage...ça sent bon le sud.

Ballades avec Michaël dans le joli quartier de Brera, composé d'un dédale de rues piétonnes où se sont installés magasins branchés et grandes enseignes de luxe. Découverte de la célèbre Via Montenapoléone: l'avenue Montaigne de Milan. Visite d'un petit musée, Poldi Pezzoli et très belle expo en noir et blanc de photos de Kubrick.
On arrive par chance juste à temps pour un petit concert de piano et de contrebasse au centre de l'incroyable Galleria Vittorio Emmanuel 2...

Squattage assez monumental à une soirée privée Exquisite Vodka, où j'arrive quand même à dire en italien que "non, euh, nous ne sommes pas sur la liste, mais que, euh, nous avons entendu parler de l'événement", et le pire c'est que 1) la fille a compris et 2) ça a marché.

Le week-end passe, les vacances aussi: Michäel, voyageur professionnel, repart et lundi, il pleut des cordes. Grrrr, depuis quand y'a la pluie en Italie?? Je n'ai évidemment amené que des robes.

Premier jour de travail chez Sephora: émotions, que d'émotions!

Tout d'abord, je lutte pour trouver l'endroit, complétement paumé, avec des frayeurs telles "Aaah mais non, il n'y a pas de Sephora dans cette rue!!!"
Ensuite, je me prends en pleine figure le "parliamo in italiano" et tout ce qui s'ensuit de ma boss- française. Eh si, eh si. Moi je m'étais pas inquiétée: elle m'avait di "tout le monde parle français dans la boîte": faux faux faux! Et Maurice a poussé le bouchon plus loin: au déjeuner, nous sommes trois à parler le français...et bien, non non non, c'est l'italien qu'il faut parler!
Non, mais je dis ça mais je suis évidemment très contente d' être jetée dans le bain, comme qui dirait. N'empêche que j'ai quand même dû passer des coups de téléphone en italien (je rappelle pour ceux qui croient encore au mythe: j'ai, hélas, un niveau médiocre en italien) à des gens qui, évidemment, ne parlaient QUE italien. J'avais avant tout à cibler une réponse chiffrée dans la phrase incompréhensible de mon interlocuteur, ce qui a été réalisable pour les deux premiers appels. Au troisième, je suis directement montée au niveau 2 (allez, soyez sympa avec moi), lorsque la fille m'a demandé d'épeler un nom...Savoir que "k" se prononce "kapa", c'est pas AU MOINS du niveau 2???!
Evidemment, elle n'a rien compris et nous avons failli avoir deux crises de nerfs simultanées.
En plus, j'ai failli me taper un fou rire lorsqu'elle m'a dit "vouvouvou" pour "www", et encore pire quand j'ai voulu épeler le "w" en enchaînant les "wou? wou? wou?".

C'est simple, l'italien est aujourd'hui une question de survie!! Heureusement, j'ai Valentina, ma coloc, une italienne de 28 ans, qui me fait des cours particuliers, on alterne anglais et italien, même si pour le moment, c'est bien plus anglais.

A seguire!