lundi 3 mai 2010

Milano, Eccomi!


C'est reparti!

Une nouvelle vie, un nouveau blog: la roue tourne.
Après avoir chanté Singapour, je décide de dessiner Milan: la vie d'artiste me plaît, et cette année, ça tombe bien, je fais ce qui me plaît.
Ce pendant, avant de partir mon entourage bienveillant (que ça soit des amis et même mon coiffeur) a décidé de s'allier pour, comment dire, me faire un "cassage" général de la ville:

"Waaaa, tu pars en Italie??"
"Aaah...à Milan...Bah c'est: pas très beau, pas très propre, pas très çi, pas très ça."

Autant vous dire qu'en arrivant j'étais (presque) blasée: je m'attendais à une bonne grosse ville industrielle, des camions, des nuages de fumées, voire même des boeufs sur les routes et des motos qui vous entaillent la jambe (ça, c'est dû à un certain traumatisme au Vietnam, Jean-Maxime verra de quoi je parle).

J'avoue que, de la gare à chez moi, j'ai failli céder à la tentation de les croire.
Et ensuite, j'ai découvert mon quartier.

C'est simple, ceux qui ont dit que Milan était "cheum à la race" (okkkay, j'exagère quelque peu) n'ont pas vu mon quartier, c'est certain. Ou alors, ils n'ont AUCUNE sensibilité.

Mon quartier a une forte ressemblance avec Venise.
Un canal, des ponts, avec en plus des petits bars qui longent tous les quais, une librairie, un vieux magasin de disques, et même un magasin "hello kitty", c'est pour dire. Les portes des vieux immeubles sont immenses, mais l'entrée est en réalité toute petite. Il y a un joli lavoir à chaque étage...ça sent bon le sud.

Ballades avec Michaël dans le joli quartier de Brera, composé d'un dédale de rues piétonnes où se sont installés magasins branchés et grandes enseignes de luxe. Découverte de la célèbre Via Montenapoléone: l'avenue Montaigne de Milan. Visite d'un petit musée, Poldi Pezzoli et très belle expo en noir et blanc de photos de Kubrick.
On arrive par chance juste à temps pour un petit concert de piano et de contrebasse au centre de l'incroyable Galleria Vittorio Emmanuel 2...

Squattage assez monumental à une soirée privée Exquisite Vodka, où j'arrive quand même à dire en italien que "non, euh, nous ne sommes pas sur la liste, mais que, euh, nous avons entendu parler de l'événement", et le pire c'est que 1) la fille a compris et 2) ça a marché.

Le week-end passe, les vacances aussi: Michäel, voyageur professionnel, repart et lundi, il pleut des cordes. Grrrr, depuis quand y'a la pluie en Italie?? Je n'ai évidemment amené que des robes.

Premier jour de travail chez Sephora: émotions, que d'émotions!

Tout d'abord, je lutte pour trouver l'endroit, complétement paumé, avec des frayeurs telles "Aaah mais non, il n'y a pas de Sephora dans cette rue!!!"
Ensuite, je me prends en pleine figure le "parliamo in italiano" et tout ce qui s'ensuit de ma boss- française. Eh si, eh si. Moi je m'étais pas inquiétée: elle m'avait di "tout le monde parle français dans la boîte": faux faux faux! Et Maurice a poussé le bouchon plus loin: au déjeuner, nous sommes trois à parler le français...et bien, non non non, c'est l'italien qu'il faut parler!
Non, mais je dis ça mais je suis évidemment très contente d' être jetée dans le bain, comme qui dirait. N'empêche que j'ai quand même dû passer des coups de téléphone en italien (je rappelle pour ceux qui croient encore au mythe: j'ai, hélas, un niveau médiocre en italien) à des gens qui, évidemment, ne parlaient QUE italien. J'avais avant tout à cibler une réponse chiffrée dans la phrase incompréhensible de mon interlocuteur, ce qui a été réalisable pour les deux premiers appels. Au troisième, je suis directement montée au niveau 2 (allez, soyez sympa avec moi), lorsque la fille m'a demandé d'épeler un nom...Savoir que "k" se prononce "kapa", c'est pas AU MOINS du niveau 2???!
Evidemment, elle n'a rien compris et nous avons failli avoir deux crises de nerfs simultanées.
En plus, j'ai failli me taper un fou rire lorsqu'elle m'a dit "vouvouvou" pour "www", et encore pire quand j'ai voulu épeler le "w" en enchaînant les "wou? wou? wou?".

C'est simple, l'italien est aujourd'hui une question de survie!! Heureusement, j'ai Valentina, ma coloc, une italienne de 28 ans, qui me fait des cours particuliers, on alterne anglais et italien, même si pour le moment, c'est bien plus anglais.

A seguire!

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