lundi 17 mai 2010

Parliamo (in)taliano

Comme je me suis promise de vous faire partager mon apprentissage (relativement laborieux) de la langue italienne, je vous fais part des dernières expressions "in" (ou pas, à vous de juger) rencontrées:

- "Ché belllllo!" : celle-là, je la surkiffe. C'est juste tout le charme italien en un mot. Mais attention, il suffit pas de le dire à tord et à travers pour avoir "l'italian touch" : l'intonation est capitale. Et très difficile. La voix doit faire un decrescendo, avec une forte intensité dramatique (imaginez des chants grégoriens comme musique d'ambiance, ça vous aidera peut-être), et surtout le "l" doit rester suspendu pendant au moins 2 secondes. Vous n'avez pas besoin de vous trouver face à un paysage idyllique pour employer cette expression: elle peut référer à la couleur de votre vernis à ongles ou même à ce que vous avez fait hier.

- "Cavolo!" : Au sens propre, ça veut dire chou-fleur. Mais les italiens l'utilisent comme nous disons "mercredi" au lieu de dire "m...." (ma soeur Noa de 9 ans lit mon blog, et si elle dit des gros mots on dira que c'est de ma faute alors même pas en rêve). Quel mot ça remplace? "Catzo". Je vous laisse (à vos dépens) vous plonger dans un dictionnaire franco-italien.

- "Allora": véritablement utilisé à tord et à travers pour évoquer une prise de réflexion, même personnelle. En effet, c'est tout à fait typique d'entendre 50 "Allora" dans le bureau sans que personne ne communique: c'est simplement l'indice que ça y est, on se met à la tâche, on passe à la prochaine étape ou encore que ça commence à nous taper sur les nerfs.

- "MA-don(a)!" : (je mets le "a" entre parenthèses parce qu'on ne l'entend pas) Alors là, au bureau ça caractérise l'étape 2 de l'énervement. Et ça aussi, ça fuse au bureau. Ah oui, et il faut vous l' imaginer un volume de 130 décibels. C'est en général comme ça que ça se passe. (Ca, c'est mon contexte mais en fait ça peut aussi être employé lorsqu'on voit une créature de rêve, comme le précise à l'instant Guido, le propriétaire du bar. Ah oui, c'est marrant, à moi on me l'a jamais dit.)

- "Typo": le mot que je devrais théoriquement le plus utilisé lorsque je serai bilingue. C'est la traduction du mot "genre": oui, celui que l'on met genre n'importe où, à la place de n'importe quoi, c'est-à-dire le mot que j'emploie le plus monde.

- "Magari": Celui-là, j'ai mis du temps à le comprendre. Je sais juste qu'il était présent dans la plupart des phrases que j'entendais. J'ai même cru pour un temps qu'on était persuadé que je m'appelais Magali (Okaaay, j'exagère, mais franchement le doute de se réveiller dans le corps d'une autre n' était pas loin). En fait, ça veut dire plusieurs choses, d'où son emploi constant. Ca peut vouloir dire "Et comment!", du genre: "Ca te dirait de recevoir le prix de la fille la plus charismatique (particulièrement grâce à tes pulls hiboux) ?" Et là, ravie de la proposition, tu réponds "magali!"
Mais ça peut également dire "peut-être", et c'est surtout dans ce sens là que je l'entends. Ca donne du: "et tu penses que peut-être, enfin peut-être, je pourrais peut-être faire ça? Parce que peut-être que ça serait possible" Enfin, j'avoue que c'est mon analyse personnelle de la phrase. Et vous connaissez mon niveau d'italien. Bref.

Vous imaginez même pas à quel point vous allez être branchés quand vous allez les sortir à un dîner, un date, à vos parents ou à vos grands-parents (pour "cavolo", zappez l'origine et dîtes que "chou-fleur" est l'insulte suprême en italien, ils iront pas chercher plus loin).

aH trop sympa la fille quand même!

;)




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